Le deuxième Masters 1000 de la saison sur terre battue ouvre ses portes à la Caja Magica de Madrid. Alors il était nécessaire de faire le point sur le début de la dernière ligne droite avant Roland‐Garros…
Novak Djokovic va‐t‐il se relancer ?
Novak Djokovic l’a dit, « sa motivation et ses ambitions restent inchangées ». Pourtant, le Serbe est loin d’avoir convaincu depuis le début de la saison sur terre battue avec un huitième de finale à Monte‐Carlo et une élimination d’entrée à Barcelone face à Martin Klizan. L’ancien numéro 1 mondial a conscience que « revenir est un long processus » et celui‐ci passera par la capitale espagnole où il était demi‐finaliste en 2017. Le Djoker n’a pas été gâtée avec un premier tour prévu face à Kei Nishikori. Son tableau ressemble à un véritable parcours du combattant car après le Nippon il pourrait potentiellement croiser la route de Kyle Edmund, David Goffin et Grigor Dimitrov pour rejoindre le dernier carré.
Rafael Nadal va‐t‐il poursuivre son incroyable série ?
19 victoires consécutives sur cette surface et 46 sets de suite remportés sur terre battue, Rafael Nadal apparaît plus que jamais invincible. Le Majorquin a idéalement lancé sa saison sur ocre en remportant Monte‐Carlo et Barcelone pour la onzième fois de sa carrière. Deux tournois où il a simplement écœuré et écrasé la concurrence. L’Espagnol a également franchi la barre symbolique des 400 victoires en carrière sur terre battue (401 victoires, 35 défaites, soit 92% de réussite). Tenant du titre à la Caja Magica, il aura besoin de décrocher un sixième titre à Madrid pour conserver sa place de numéro 1 mondial. Son parcours pourrait débuter face à Gaël Monfils.
Et si Juan‐Martin Del Potro était le rival attendu de Rafael Nadal ?
Juan Martin Del Potro est attendu tel le messie pour ceux et celles qui estiment qu’il n’y a aucun suspense sur terre battue. Absent depuis sa défaite en demi‐finale de Miami où John Isner avait mis fin à sa série de 15 victoires de suite, l’Argentin avait opté pour un retour en Argentine afin d’effectuer une préparation complète pour la terre battue et d’en décaler ses débuts. C’est donc à Madrid qu’il participera à son premier tournoi sur ocre de l’année. La Tour de Tandil entend bien y figurer depuis qu’il est pleinement rassuré sur son poignet. Sa puissance de feu pourrait mettre à mal la domination sans partage de Rafael Nadal. Alors un possible affrontement en demi‐finale fait déjà saliver…
Del Potro ya se entrena en la Caja Mágica de Madrid… pic.twitter.com/zbUDqOfLVf
— Pablo Amalfitano (@AmalfiTenis) 3 mai 2018
La jeune génération prête à rugir ?
Si l’absence de concurrence est souvent pointée du doigt, elle résulte aussi par une jeune génération qui ne parvient pas encore à répondre à toutes les attentes. Alexander Zverev, numéro 3 mondial et symbole de cette « Next Gen », dispute ce dimanche la finale de Munich face à Philipp Kohlschreiber. Mais ces dernières semaines, c’est Stefanos Tsitsipas qui a fait parler de lui en atteignant la finale de Barcelone puis les demies à Estoril. L’Allemand et le Grec pourrait d’ailleurs s’affronter dès le deuxième tour. Un autre joueur est attendu au tournant, c’est Dominic Thiem. Certes plus âgé que les deux précédents (24 ans), l’Autrichien a souvent été présenté comme le deuxième meilleur joueur du monde sur terre battue derrière Rafael Nadal. Mais celui‐ci peine à retrouver son meilleur niveau, la faute à une blessure à la cheville à Indian Wells. Finaliste sortant, l’air madrilène va‐t‐il lui permettre de se relever à quelques jours de Roland‐Garros ?
Et les Bleus dans tout ça ?
Le tennis français n’aborde pas dans les meilleures conditions ce Masters 1000 madrilène. Lucas Pouille, numéro 1 hexagonal, reste sur trois éliminations consécutives d’entrée à Indian Wells, Monte‐Carlo et Budapest. Son pari de zapper Miami afin de préparer la terre battue ne paie pas encore et lui rajoute forcément un surplus de pression. Il devra se méfier de Benoit Paire pour son entrée en lice, lui qui reste imprévisible. Gaël Monfils est comme souvent dans le flou. Blessé au dos à Indian Wells, le Parisien avait dû renoncer à Miami, Marrakech et Monte‐Carlo. Pour ses retrouvailles avec sa surface de prédilection, il s’est incliné face à Mirza Basic à Munich. « Ça fait tout de même un an et demi que je n’arrive plus à jouer mon meilleur tennis. C’est une mauvaise période et ça commence à devenir long » avait confié la Monf au journal L’Équipe après sa sortie précoce en Bavière. Il débutera face à un qualifié avant de défier Rafael Nadal. Autrement dit, cela s’annonce bien compliqué.
Publié le dimanche 6 mai 2018 à 11:09