6–2, 6–2, c’est ce qu’on appelle une victoire sans appel. Rafael Nadal s’est imposé sans souci face à Michael Llodra, en quarts de finale du Masters 1000 de Madrid. L’Espagnol, tenant du titre aura une nouvelle fois dicté le jeu face à un adversaire bien impuissant.
« Ca va être très dur mais j’ai un jeu atypique et en un match tout peut se passer, alors pourquoi pas ? » Comme prévu, Michael Llodra sera resté fidèle à son style de jeu face à Rafael Nadal, en enchaînant les services‐volées. Mais Mika a dû se rendre à l’évidence ce vendredi en quarts de finale. « Il y a plus de chance que j’en prenne une bonne » avait confié Mika avant la rencontre. Il ne croyait donc pas si bien dire. Il en aurait fallut en effet bien plus pour s’imposer face à un numéro un mondial en forme et qui ne lâche rien. Rafa arrivait dailleurs dans de meilleures conditions pour jouer ce quart de finale. L’Espagnol n’avait passé que 1h22 sur le cours depuis le début de la semaine (Un 2e tour face à Baghdatis et le forfait de Del Potro). A la différence de Mika qui avait dû disputer trois matchs (contre Querrey, Cipolla et Gimeno‐Traver). Et on sait combien cette donnée compte face au numéro un mondial.
Rafa ne pouvait pas mieux commencer le match. Il prend les commandes du set en réalisant le break d’entrée (1−0) puis confirme et creuse l’écart (3−0 en 12 minutes de jeu seulement). Mika subit et n’y arrive pas, aussi bien au service qu’en retour. Rafa continue su sa lancée (4−0) avant que Mika ne stoppe l’hémorragie et ne marque son premier jeu (1−4) au bout de 21 minutes, en sauvant au passage de nouvelles balles de break. Le match s’équilibre, chacun tient son service (5−2). Et c’est en toute logique que Rafa, solide (12 coups gagnants contre 4 fautes directes) s’adjuge le premier set à toute vitesse (34 minutes) sur le score de 6–2. Mika aura été débordé dans l’échange la plupart du temps, avec un ratio négatif de dix fautes directes contre sept coups gagnants.
Dans le 2e set, comme dans le premier, Llodra est d’entrée mis en difficulté mais s’appuie sur sa première balle (2 aces) pour prendre les devants. Rafa lui, continue tout aussi tranquillement, (1−1) régalant au passage le public madrilène de quelques beaux passings. Les jeux défilent (2−2) ce qui n’empêche pas Mika qui s’est fait mal au doigt, de plaisanter avec le kiné lui expliquant qu’il est en train « d’étouffer » son adversaire. Et même si Mika ne veut rien lâcher, il doit finalement concéder sa mise en jeu (2−3). L’Espagnol enchaine (4−2 puis 5–2), faisant taire les derniers espoirs du Français. Avant de conclure le match (6−2) en 1h15.
Rafa continue donc son petit bonhomme de chemin sur la terre battue madrilène. Et enregistre une 13e victoire d’affilée sur la surface cette saison. Une chose est sûre, il n’était donc pas question pour Rafa de s’éterniser sur le court aujourd’hui. Judicieux avant un premier vrai test face à Roger Federer ou Robin Soderling samedi, en demi‐finale.
Publié le vendredi 6 mai 2011 à 17:28