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Rafael Nadal dans la douleur

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Le numéro 1 mondial a remporté ce dimanche à Madrid son 27ème masters1000 en venant à bout de Kei Nishikori blessé au dos et qui a été contraint d’aban­donner dans la troi­sième manche (2−6, 6–4, 3–0). Avant cette bles­sure, l’Espagnol n’avait pas vrai­ment touché terre.

6–2, 4–2, plus d’une heure de jeu et Nishikori est impec­cable. Au service, sur son coup droit décalé, en revers long de ligne, bref, il domine le duel face à un Rafael Nadal bloqué cinq mètres derrière la ligne de fond de court. Méconnaissable, le numéro 1 mondial commet des fautes directes inha­bi­tuelles. En face le Japonais, zen, enquille les points et se dirige tout droit vers un doublé Barcelone‐Madrid histo­rique. Auparavant, lors d’une première manche presque parfaite, Kei avait offert un petit récital en brea­kant son adver­saire trois fois, en le fixant souvent plein centre avant de le déborder coté coup droit. A ce moment là, comme presque durant toute la partie, Rafa confir­mait qu’il était encore loin très loin de son niveau moyen sur terre battue. 

Mais l’unique mérite de l’Espagnol a été de rester au contact et d’y croire. Une tactique payante puisque après 6 balles de break ratés, il est parvenu enfin à recoller au meilleur moment alors qu’il était mené 4 jeux à 3. Juste avant, au chan­ge­ment de côté, il est plutôt utile de préciser que Nishikori s’était fait mani­pulé le dos. D’ailleurs, à ce moment là, personne ne connais­sait bien la nature de son mal, et le public cher­chant à soutenir son poulain commen­çait logi­que­ment à mettre de l’am­biance après avoir enfin récu­péré du coup de massue de la première manche. Rafa serrait alors un peu les boulons et encore devrais‐je dire. 

Au final, il rejoi­gnait sa chaise en menant pour la première fois du match 54 alors que son adver­saire s’empressait de s’af­faler par terre pour des soins plus inten­sifs. Quelques minutes plus tard, Nadal pliait le set (6−4) sans suprises et Nishikori partait aux vestiaires. Il reve­nait, tête baissée, et propo­sait un temps une parodie de tennis pendant trois jeux tota­le­ment bloqué au dos. Logiquement, il jetait l’éponge à 3–0.

Rafa l’emportait donc, mais l’on peut affirmer sans risque que le numéro 1 mondial ne repart pas de Madrid avec une confiance tota­le­ment rebâtie. Le vrai test aura donc lieu à Rome, et il pour­rait être révé­la­teur pour la quin­zaine de l’ocre porte d’Auteuil. Quand à Nishikori, il faut qu’il se repose, car il pour­rait être un bel outsider à Roland Garros dans quinze jours.

La raquette de Rafael Nadal, dispo­nible ici !