Au bout de la soirée marseillaise, Julien Benneteau a signé la perf’ du jour en éliminant Roberto Bautista Agut (7–6(2), 7–6(5)). Détendu et sans aucune pression, le Bressan savoure ses derniers mois sur le circuit en tant que joueur.
Julien, qu’avez-vous pensé de votre prestation ?
Je trouve que le premier set était encore meilleur que le deuxième où je n’ai pas très bien retourné. Dans ces conditions et sans vouloir me lancer des fleurs, je trouve que j’ai vraiment très bien joué dans ce premier set. Je ne sais pas si je suis lucide, mais c’est mon ressenti. J’ai fait le match qu’il fallait pour battre ce joueur dans ces conditions.
Vous semblez plus relâché que jamais…
Ce n’est que du bonus et je suis dans cet état d’esprit depuis Bercy (demi‐finaliste). Mon calendrier est fait, je sais les tournois que je vais disputer, ça ne dépend pas de ce que je vais faire, du classement ou des points. J’ai le classement assuré pour faire les tournois que j’ai envie de faire. Pour moi, à la fin, ça ne change rien. Je gagne, c’est super, je continue et je peux encore m’éclater avec des beaux matchs. Je perds, ce n’est pas grave et je passe à autre chose.
Vous vous surprenez encore ?
Je ne me surprends pas. À Montpellier j’ai mal joué et cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. J’étais fatigué, j’avais le décalage horaire de Melbourne, je suis tombé malade, je n’avais pas pu m’entraîner. Je me suis dit que ce n’était pas grave, que c’était conjoncturel. J’ai réussi à faire une dizaine de jours d’entraînement et je jouais très bien sur les sets d’entraînement. Ici, ce sont des conditions qui me conviennent. C’est sur que si je joue Cuevas sur terre battue lourde le soir, ce sera plus compliqué pour moi. Dans ces conditions, avec mon jeu et comment je tape la balle depuis de nombreux mois, ça ne me surprend pas de jouer à ce niveau.
Vous avez réalisé 25 aces au cours de la partie ! Comment l’expliquez-vous ?
Il y a des jours où on sert bien et en face on ne lit pas bien le service adverse. Ça ne s’explique pas. J’ai l’impression que du côté des égalités, il n’arrivait plus à le lire. J’ai un peu modifié ma position et mon lancer, j’ai essayé de lui donner aucune information. Dans mon esprit, je ne cherchais pas les aces, je voulais des zones pour avoir une attaque qui me permettait de prendre le jeu à mon compte. En étant dans cet état d’esprit, ça amenait un relâchement ainsi qu’une efficacité assez incroyable ce soir (lire ce mercredi).
36‐year‐old @julienbenneteau continues rolling back the years ! ????
Defeats Roberto Bautista Agut, 7–6(2), 7–6(5) at @Open13. #Open13 pic.twitter.com/jLlprBHipv
— Tennis TV (@TennisTV) 21 février 2018
De votre envoyé spécial à Marseille
Publié le jeudi 22 février 2018 à 01:11