A la Rédaction, quand deux anciens numéros un mondiaux s’affrontent, on se frotte les mains. Mieux, quand l’un des deux se nomme Andy Roddick, on ne peut retenir une pointe de tendresse. Andy, un joueur sympathique, au tennis flamboyant durant ses belles années, à la constance exceptionnelle, qu’on aurait aimé voir triompher plus souvent en Grand Chelem. Alors quand cet Andy décrié depuis plusieurs semaines se paie Roger Federer, on est heureux pour lui.
Et mieux… C’est Roger en personne qui sourit de voir le Texan triompher.
« Vous savez, il (Andy Roddick) est encore très bon », explique Federer. Le Suisse prend même la défense d’Andy, face aux remarques de journalistes parlant plus de son déclin que de ses qualités. « J’espère que vous, les gars, lui donnerez plus de crédit, désormais, que ce que vous lui donniez ces derniers temps. Je suis heureux de le voir jouer à ce niveau. » Avant d’ajouter : « C’est un grand champion : profitez de lui quand vous l’avez encore. » C’est dit !
« C’était une très belle nuit pour lui et le tennis américain », continue le Suisse. « Pour moi, c’était dur, mais je pense qu’il a eu de très bons moments, de très bonnes phases – et c’était un match serré. Ca n’est juste pas allé dans mon sens aujourd’hui. » L’analyse demeure simple et plutôt réaliste.
Son sentiment ? « C’est celui de quelqu’un qui a perdu face à un ancien numéro un mondial. Ce n’est pas celui de quelqu’un qui a perdu face à un gars classé 30ème mondial. Ce classement n’est pas réaliste, c’était un troisième tour délicat. Je savais cela dès le début, d’autant qu’ici, à Miami, j’ai déjà perdu contre lui par le passé. J’étais conscient de tout cela et je n’ai pas du tout sous‐estimé Andy. »
Beau fair‐play, bel esprit ! Et l’on doit avouer qu’on espère – un peu – voir Roddick continuer sa route, encore plus loin, dans ce tournoi…
Publié le mardi 27 mars 2012 à 17:53