Oui, le Palais des Sports de Marseille n’était pas archi plein. Mais pour être franc, on s’y attendait. Les filles n’étaient pas habituées à évoluer dans une grande ville comme la cité phocéenne. Les précédentes rencontres à domicile étaient dans des agglomérations plus petites. Limoges et Besançon constituaient des vrais fiefs de notre équipe de France de Fed Cup. Il sera d’ailleurs intéressant de voir le choix de la Fédération pour la demi‐finale qui se déroulera les 16 et 17 avril. Quoi qu’il en soit, j’ai apprécié l’atmosphère de ce week‐end. Et vous allez très vite en comprendre la raison.
Le public marseillais a répondu présent en poussant les filles du début à la fin. Pourquoi ? Parce qu’il a aimé l’état d’esprit de la bande d’Amélie Mauresmo ! Depuis son arrivée à la tête des Bleues en 2012, cap’taine Amé a su créer un véritable esprit de groupe. Et cela se ressent quand on les voit sur et en‐dehors du court. Il y a toujours une vraie bonne ambiance ! Les égos des filles sont au service du maillot bleu. Rien d’autre. Cet esprit de groupe est à la base des plus belles aventures dans ces compétitions par équipes. Avoir des joueurs ou des joueuses dans le Top 10 ou Top 15, c’est bien. Mais si cet esprit de groupe ou de bande (appelez ça comme vous voulez) n’existe pas, personne ne fera les efforts les uns pour les autres.
Les filles de l’équipe de France dégagent ce bien vivre ensemble. Chacune semble avoir un rôle. Kiki Mladenovic et Caro Garcia sont aujourd’hui les leaders des Bleues. Pauline Parmentier, du haut de ses 30 printemps, fait figure d’ancienne et de garante de cet état d’esprit. La Nordiste a tout connu sous le maillot bleu. Avec elle, la France a assuré son maintien dans le groupe II à deux reprises, en 2012 et 2013. Elle sait mieux que personne le chemin parcouru et le vide que les Bleues ont failli connaître. Amélie a conscience de son importance au sein du groupe. Cela rend l’aventure encore plus belle. Et elle est loin d’être terminée…
De votre envoyé spécial à Marseille
Publié le lundi 8 février 2016 à 13:41