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Tsonga leader ou pas ?

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Loin de nous l’idée de faire ici le procès de Jo‐Wilfried Tsonga, cepen­dant il nous semble utile de poser le débat notam­ment suite à tout ce qu’il s’est passé ce week‐end. Car pour vaincre du « lourd », une équipe a besoin d’un homme fort capable de se surpasser face aux meilleurs.

« Si Jo était blessé pendant le stage comment est‐ce possible qu’il ait été aligné, est‐ce que c’est parce que Jo fait ce qu’il veut ? ». La ques­tion est un peu provo­ca­trice, mais elle est posée. Et en face Jean Gachassin fait la moue alors qu’Arnaud Di Pasquale monte au créneau : « Jo est le leader mais ce n’est pas lui qui décidé, jamais, si un choix avec le capi­taine, ils sont donc discutés, et si Jo a dit qu’il pouvait y aller c’est que c’était le cas »

Sa réponse ne convainc pas, surtout qu’elle vient après un vraie cafouillage suite cette fois à son forfait en double. Sur RMC Info, là encore le DTN avait livré sa version des faits : « Jo s’est rétracté au dernier moment et a laissé la place à Julien qui est très en forme, explique le DTN du tennis fran­çais. Il va se réserver pour demain. Il n’a pas joué son meilleur jeu hier, il a pris un petit coup derrière la tête. Il ne faut surtout pas se dire que c’est l’individualité qui doit primer, mais au contraire le collectif. Et c’est ce qui s’est passé, tout simple­ment. », une version démentie un peu plus tard par le capi­taine Arnaud Clément.

Une vraie diffi­culté à comprendre le mode de fonc­tion­ne­ment de l’équipe.

Bref, ce fut un vrai cafouillage et pour les passionnés et les suppor­ters une vraie diffi­culté à comprendre le mode de fonc­tion­ne­ment de l’équipe. Et si l’on insiste sur ce sujet, c’est que cela pose forcé­ment le sujet du leader : celui qui parle, qui donne le tempo, celui qui part au combat, qui est capable de réaliser des exploits, de prendre le micro mais aussi de dominer des joueurs plus forts que lui. 

Et malgré les effets d’op­tique, il faut quand même mettre en pers­pec­tive les perfor­mances de Jo. Depuis son arrivée en 2008, il présente le bilan de 16 victoires et de 5 défaites. Le bilan est donc positif mais peut aussi gêner les puristes. On pense notam­ment à sa défaite en quart de finale en 2012 à Monte‐Carlo face à Isner, son déra­page cette année face à l’Allemagne, et la correc­tion prise devant Nadal en 2011. On rajou­tera forcé­ment le revers face à Stanislas Wawrinka qui avait à cœur de lui prouver qu’il n’avait pas gagné l’Open d’Australie par hasard. 

Un bilan de 16 victoires et 5 défaites

Alors il est facile de pointer ces faits ce lundi mais force est de constater que la gestion Bleu Blanc Rouge avec Jo comme éten­dard présente des limites dans le money time. En même temps, un autre joueur a‑t‐il envie d’en­dosser ce rôle ? Ce n’est pas certain, même si on pense très fort à Gäel Monfils. 

Donc sans vouloir jeter aux orties, « Tsongix », il est évident qu’il faut pouvoir profiter de cette finale pour se « remettre en ques­tion » comme l’a expliqué Arnaud Clément car il ne reste plus que deux ou trois ans à cette géné­ra­tion pour soulever le sala­dier d’argent.

Et si aujourd’hui on peut encore avoir le luxe de tirer à boulets rouges sur des joueurs présents dans le Top 30 depuis des lustres, il est presque clair, voir flip­pant qu’a­près cette géné­ra­tion, on risque vrai­ment du manger du pain noir, voir pire.