AccueilCoupe DavisEt maintenant ?

Et main­te­nant ?

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Le jour de gloire du tennis fran­çais est enfin arrivé. Après des années de désillu­sions et trois finales perdues, les Bleus ont mis fin à 16 ans de disette en décro­chant le dixième Saladier d’Argent. Pas le temps de savourer qu’il faut déjà se tourner vers l’avenir.

Quid de Monfils ?

Enfin. Le soula­ge­ment est immense pour le tennis fran­çais qui cour­rait après un sacre depuis 16 ans. Néanmoins, avec ce succès, de nombreuses ques­tions se posent pour l’avenir, notam­ment celle des joueurs qui seront présents en 2018. Libéré de ce « poids », Jo‐Wilfried Tsonga doit sans doute s’interroger sur son futur dans la compé­ti­tion, lui qui a porté les Bleus depuis 2008. 

Une inter­ro­ga­tion légi­time dans le sens où sa géné­ra­tion a désor­mais passé le cap de la tren­taine. Si Gasquet, Simon et donc Tsonga auront la Coupe Davis sur leur palmarès, ce n’est pas le cas de Gaël Monfils. Ce dernier n’est pas venu assister à la finale de Lille, lui qui avait pris part aux précé­dentes de 2010 et 2014. Le Parisien nourrit une rela­tion parti­cu­lière avec l’épreuve. Rageant, car il a rare­ment déçu lorsqu’il était aligné sur le court.

Pouille le futur patron ?

Si un joueur ne se pose aucune ques­tion, c’est bien Lucas Pouille. A 23 ans, il est devenu le plus jeune joueur fran­çais à remporter la compé­ti­tion. Pourtant, il ne compte pas s’arrêter là : « Tant que la Coupe Davis exis­tera, je la jouerai pour essayer d’en ramener le plus possible. » L’avenir de l’équipe de France se construira autour du Nordiste, surtout après avoir réussi « l’épreuve » du cinquième match décisif d’une finale de Coupe Davis. 

Avec l’entrée en vigueur de la règle d’un groupe de cinq joueurs (contre quatre actuel­le­ment), l’équipe de France va pouvoir tota­le­ment exploiter la profon­deur de son réser­voir, surtout si des joueurs comme Jo‐Wilfried Tsonga, Gilles Simon, Nicolas Mahut, Julien Benneteau (qui arrê­tera sa carrière en 2018) s’investissent moins. Il ne serait pas éton­nant de voir débar­quer Adrian Mannarino, devenu numéro 3 dans la hiérar­chie fran­çaise. Benoit Paire pour­rait aussi tirer son épingle du jeu.

Noah, stop ou encore ?

La deuxième inter­ro­ga­tion réside dans la prolon­ga­tion ou non de Yannick Noah à la tête des Bleus. Lors de la confé­rence de presse qui a suivi le triomphe des Bleus, il n’a pas échappé à la ques­tion : « Je vais parler avec les gars, comme d’habitude après chaque saison. On va voir, ça dépend des gars. Quand on vit des moments comme ça, on veut que ça recom­mence, mais c’est aussi dur. J’ai envie de revivre des choses comme ça, je suis motivé pour les gens que j’aime et parce qu’il y a encore beau­coup de gens à décevoir. »

Une énième pirouette qui n’a pas manqué de faire rire ses joueurs. Justement, ces derniers n’ont pas forcé­ment souhaité donner leur avis. Si Jo‐Wilfried Tsonga, Richard Gasquet, Lucas Pouille ne sont pas contre, Pierre‐Hugues Herbert et Nicolas Mahut préfèrent tempo­riser et attendre le tradi­tionnel debrie­fing pour évoquer une déci­sion collective.

Alors qui pour­rait remplacer Yannick Noah s’il ne prolonge pas son mandat ? Des noms circulent déjà comme Sébastien Grosjean ou Fabrice Santoro selon Infosport+. C’est égale­ment le cas de Cédric Pioline qui aurait gagné beau­coup de crédit auprès des joueurs depuis qu’il est capi­taine adjoint. Bref, les prochaines semaines permet­tront d’en savoir plus…