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4 ques­tions à… Bernard Giudicelli

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C’est en février 2017 que la Fédération Française de Tennis aura un nouveau président. Trois candi­dats sont offi­ciel­le­ment connus et nous avons donc décidé de leur donner la parole. En effet, nous avons posé quatre ques­tions aux candi­dats auxquelles ils devaient répondre dans un volume et un timing bien précis. Les trois candi­dats ont joué le jeu. Cela vous permettra à vous, nos lecteurs, de vous faire une idée des projets et des programmes.

1) Si vous deviez résumer votre programme en 4 mots, ce serait lesquels et pourquoi ?

« FAIRE GAGNER LA FRANCE. Du club à Roland‐Garros, la FFT doit mobi­liser ses compé­tences pour être au plus près des clubs, leur simpli­fier la vie, gagner des licen­ciés, former des cham­pions capables de remporter des titres majeurs et replacer Roland‐Garros au sommet de la hiérar­chie des tour­nois du Grand Chelem. Propager la culture de la victoire et du résultat dans tout ce que nous entre­pren­drons. Notre force ce sont nos 8 000 clubs et les 50 000 béné­voles qui les font vivre. Redonnons‐leur l’espoir d’un nouveau déve­lop­pe­ment du jeu. Et redon­nons à Roland‐Garros les moyens d’être ce tournoi unique qui inspire le monde et fait rayonner le savoir‐faire français. »

2) Quelle solu­tion phare allez‐vous apporter ou mettre en place pour enrayer la baisse des licenciés ?

« Deux aban­dons sur trois concernent les 12–15 ans. Il faut agir à la fois sur l’attractivité du tennis et des clubs, son appren­tis­sage et la compé­ti­tion. Forces vives du tennis, les ensei­gnants profes­sion­nels seront au cœur du projet. Avec « Tennis‐cool », ils vont pouvoir initier dans les cours d’école. Et rame­nons dans les clubs tous ceux qui jouent au tennis avec une offre plus libre et plus ouverte grâce au digital, et à une vraie culture marke­ting du terrain. »

3) Vous vous présentez tous les trois comme garant d’une nouvelle éthique, en quoi cela sera véri­fiable lorsque vous serez président ?

« En mora­li­sant la billet­terie, en travaillant sur une gouver­nance plus trans­pa­rente et en instau­rant le vote élec­tro­nique. J’ai préféré agir plutôt que faire de grandes décla­ra­tions la main sur le cœur. Le pouvoir de chacun doit être inalié­nable. J’instaurerai le vote secret à tous les niveaux de la FFT pour garantir la liberté de chacun. Je souhaite égale­ment conserver une Assemblée géné­rale avec 200 délé­gués. Et j’installerai une Haute auto­rité de l’éthique avec un pouvoir de sanc­tion et d’investigation intégrale. »

4) Roland‐Garros est devenu un enjeu plus écono­mique que sportif, comment allez‐vous redonner au lieu une vraie ambiance de tennis pour qu’il reste le temps fort des passionnés ?

« L’ambiance vient du public et nous donne­rons des prio­rités d’achats de place aux licen­ciés fidèles et aux compé­ti­teurs assidus. Ensuite, vendre Roland‐Garros autre­ment grâce au digital pour opti­miser le remplis­sage des tribunes. Enfin, il faut agir sur le jeu lui‐même et sur les règles. J’ai fait des propo­si­tions en ce sens à l’ITF. Sur 1 heure de match, 12’ de jeu effectif sur terre battue, c’est trop peu. Il faut augmenter le temps de jeu effectif. L’augmentation du prize‐money doit aussi avoir un sens. »

Retrouvez gratui­te­ment et en inté­gra­lité le numéro 53 « Vous avez dit préco­cité », le dernier numéro de notre maga­zine GrandChelem… Bonne lecture !