Battu 6–3 6–4 par Gilles Muller, Richard Gasquet quitte le Moselle Open dès les quarts de finale. Le Français, breaké rapidement dans chacun des deux sets, a été victime de la qualité de retour, et surtout de service, de son adversaire.
Richard Gasquet est‐il en train de développer une allergie chronique aux grands serveurs ? Après avoir quitté prématurément l’US Open, la faute à un Ivo Karlovic des grands jours, le 15e joueur mondial perd à nouveau face à un spécialiste du service‐volée, pourtant nettement moins bien classé que lui (59e). En grandes difficultés au retour, acculé loin derrière sa ligne et obligé de tirer des passings impossibles un point sur deux, le Français n’a pas su résoudre l’équation Gilles Muller ce vendredi. D’autant plus qu’à son grand service de gaucher, le Luxembourgeois avait ajouté ce jour une excellente qualité de retour. Décidé à constamment agresser son adversaire, le Luxembourgeois a sans cesse mis Gasquet sous pression sur ses jeux de service, s’efforçant en plus de casser le rythme dès qu’un échange s’engageait. Résultat : un Gasquet archi motivé mais ultra frustré s’avoue vaincu après seulement 1h11 de jeu.
« Il m’a posé beaucoup de problèmes » analyse le Français en conférence de presse. « Il a bien servi, pris la balle tôt et moi je n’ai pas réussi à installer mon jeu. J’étais à court de temps. J’avais vraiment envie de gagner. Je suis déçu. » Déçu Gasquet, mais sport malgré tout : « A 5–4, j’ai plusieurs possibilités de revenir mais à chaque fois il a passé une première… Il a fait un gros match, vraiment. »
Il n’empêche que ces deux défaites rapprochées face à des serveurs‐casseurs de rythme interloquent. Gasquet, lui, parle d’abord de difficultés d’adaptation à l’indoor. « Je manque de jeu en salle. Sur cette surface et dans ces conditions, c’est difficile, surtout lorsqu’on n’a peu joué dessus. » Mais reconnait aussi ses problèmes face à ce type de joueurs : « C’est vrai que j’ai du mal quand les mecs m’agressent comme cela, en servant bien en plus. C’est difficile. »
Richard Gasquet quitte donc cet Open frustré de n’avoir pas pu montrer son vrai niveau. « J’étais au bord de l’explosion sur le court. Mais c’est toujours comme ça quand je perds. Ce n’est ni la première fois, ni la dernière fois que ça m’arrive. » Avec un esprit apaisé et un coude revigoré - « rien de dramatique » assure Gasquet – le Français décollera mardi pour la Chine. Au programme : l’ATP 500 de Pékin et le Master 1000 de Shanghai.
De votre envoyée spéciale à Metz
Publié le vendredi 23 septembre 2011 à 18:05