AccueilOpen d'AustralieOsaka, nouvelle reine de Melbourne

Osaka, nouvelle reine de Melbourne

-

A seule­ment 21 ans, Naomi Osaka a remporté son deuxième Grand Chelem en carrière. Quelques mois seule­ment après son sacre surprise à l’US Open, la Japonaise confirme sa domi­na­tion actuelle en glanant un deuxième majeur de rang sur l’Open d’Australie. Opposée à Petra Kvitova, la nouvelle numéro 1 mondiale s’est fait peur mais elle s’est montrée très solide menta­le­ment après la perte de la deuxième manche : 7–6(2), 5–7, 6–4 en 2h30. Ce sacre est celui de la confirmation.

Le tennis est un sport incroyable. Naomi Osaka et Petra Kvitova nous l’ont encore prouvé au cours de cette finale rocam­bo­lesque de l’Open d’Australie. Si le résultat final est épatant avec une joueuse qui parvient à seule­ment 21 à remporter un deuxième Grand Chelem en quatre mois, le scénario l’est tout autant. Car après un premier set très équi­libré où les deux joueuses se sont neutra­li­sées sur leur mise en jeu malgré plusieurs balles de break de chaque côté (toutes effa­cées), personne ne pouvait imaginer ce qui allait se passer ensuite. Bien plus solide et ambi­tieuse dans le jeu décisif, la Japonaise s’est logi­que­ment emparée du premier set avec un aplomb de vétérante. 

En pleurs après le deuxième acte, Osaka revient avec un esprit de conquête

Vexée de ne pas avoir plus donné dans le tie‐break, la joueuse tchèque prend davan­tage de risque et profite d’une légère baisse physique de son adver­saire pour la breaker d’en­trée. Mais cette dernière n’est pas du genre à baisser le pied et elle se remet à faire très mal à la double lauréate de Wimbledon en récu­pé­rant son service avant de breaker une deuxième fois pour mener 5–3. Au bord du gouffre lors de ce neuvième jeu, Kvitova est menée 0–40 et doit faire face à trois balles de match, les orga­ni­sa­teurs s’agitent en coulisses et le podium est déjà prêt. Mais la terrible pres­sion d’un deuxième sacre en Grand Chelem trans­forme la Japonaise et elle n’at­taque plus. En atten­dant la faute de son adver­saire, c’est l’in­verse qui se réalise et Kvitova enchaîne les coups gagnants et force la Nipponne à servir pour le Graal. C’en est trop pour elle et perd tota­le­ment son sang‐froid. Menée 5–3, la Tchèque est survoltée et enchaîne 4 jeux de rang pour fina­le­ment remporter un deuxième set ines­péré. Osaka est en pleurs, elle craque et ses larmes inquiètent tous ses fans. 

Le sacre de la confirmation

Passée par les vestiaires, la tenante du titre à l’US Open revient, le visage encore humide. Comment va‐t‐elle réagir après un scénario si cruel ? Comme une cham­pionne ! Après un premier jeu blanc de Petra sur sa mise jeu, Naomi parvient de suite à gagner la sienne ce qui va s’avérer déter­mi­nant pour la suite du match. Les larmes sont bel et bien restées aux vestiaires et c’est avec l’es­prit d’une guer­rière qu’elle est revenue sur le court. La native d’Osaka (ça ne s’in­vente pas) break dès le troi­sième jeu de l’ul­time acte et ne sera plus jamais rattrapée. Plus puis­sante, plus rapide et tout simple­ment plus forte que Kvitova, Naomi Osaka remporte le deuxième Grand Chelem de sa carrière à seule­ment 21 ans et quatre mois après sa victoire à Flushing Meadows. Impressionnant.

Numéro 1 mondiale et dans les pas de Serena

Ce sacre marque aussi et surtout le début d’une nouvelle ère de domi­na­tion dans le tennis féminin. Cela faisait quatre ans jour pour jour qu’une joueuse n’avait pas remporté deux tour­nois majeurs de rang. C’était Serena Williams lors de l’US Open 2014 et de l’Australian Open 2015. Un vrai signe du destin quand on sait que la Japonaise admire l’Américaine depuis qu’elle est toute petite. Lundi, Naomi Osaka sera numéro 1 mondiale et devra porter le poids d’un passage de témoin qui mettra du temps à se faire défi­ni­ti­ve­ment tant Serena veut et peut encore aller cher­cher un 24ème Grand Chelem histo­rique. Les prochaines semaines seront, sans aucun doute, très inté­res­santes à suivre.