AccueilOpen d'AustralieDjokovic : "Ma récupération est légale, correcte et naturelle"

Djokovic : « Ma récu­pé­ra­tion est légale, correcte et naturelle »

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Conférence de presse déli­cate pour Novak Djokovic. Le Serbe a dominé faci­le­ment Tomas Berdych à Melbourne, 6–1 4–6 6–1 6–4. Après sa rencontre de cinq heures face à Wawrinka, dimanche, il n’a pas semblé souf­frir du tout sur le plan physique. De quoi susciter des ques­tions insis­tantes sur ses process de récu­pé­ra­tion. Mais Novak ne s’est pas laissé désarçonner…

Vous avez commencé très fort, ce soir. Vous aviez en tête l’idée de ne pas passer trop de temps sur le court ?

Non, je me sentais suffi­sam­ment bien pour rejouer cinq heures. Mais je n’y ai pas du tout pensé. J’ai essayé de faire le job aussi rapi­de­ment et effi­ca­ce­ment que possible. J’ai été très heureux de la manière dont j’ai débuté la rencontre. Très agressif, à prendre l’ini­tia­tive et la balle tôt, ce qui n’était pas le cas face à Wawrinka. C’est une belle amélio­ra­tion et c’est très encou­ra­geant pour le prochain match.

Tomas (Berdych) a dit que vous aviez le meilleur physique du circuit. Vous êtes d’ac­cord avec lui ?

C’est flat­teur d’en­tendre ça de la part de Tomas. Je me consi­dère comme étant en bonne forme physique. J’ai une bonne équipe autour de moi, qui fait le maximum dans son travail pour que je me sente bien physi­que­ment, menta­le­ment, émotio­nel­le­ment, à chaque match et chaque nouveau chal­lenge. Evidemment, ce n’est pas facile d’être à 100% tout le temps. Mais après les cinq heures de match face à Wawrinka, j’étais convaincu que je pouvais récu­pérer. Mon équipe a fait un bon boulot.

Gilles Simon a joué quatre heures et il ne pouvait quasi­ment pas bouger contre Andy…

Tout dépend du joueur, bien sûr, et de ses routines de récu­pé­ra­tion d’après‐match. Nous, nous avons un certain type de choses à faire. Ca a marché par le passé. Ca a bien fonc­tionné aussi cette fois.

Quelle est cette routine ?

Je ne peux pas le dire. Désolé. Je dois garder ça privé.

Vous savez ce que font les autres joueurs ?

Non. J’en connais certains. Mais la majo­rité des meilleurs joueurs garde ça privé. Et je pense que ça doit rester privé.

Vous avez l’im­pres­sion de faire plus de travail de récu­pé­ra­tion que les autres joueurs ?

Comme je l’ai dit, je ne sais pas ce qu’ils font, donc je ne me peux pas comparer. J’essaie juste de respecter les programmes de prépa­ra­tion et de récu­pé­ra­tion d’après‐match qui ont été mis en place par mon équipe ces dernières années et qui ont bien fonc­tionné jusqu’à présent.

Vous ne pouvez pas rentrer dans les détails, mais y a‑t‐il des essais ou des erreurs que vous avez intro­duits dans votre routine ?

Même si nous sommes dans un sport indi­vi­duel, l’im­por­tance de l’ef­fort mené par l’équipe est essen­tiel. En Grand Chelem, vous devez être prêt pour des matches de cinq heures. Et, si vous gagnez ces matches, vous devez être prêt à bien récu­pérer en seule­ment un jour et demi. Comme je l’ai dit, ça a bien marché pour moi aupa­ra­vant. On utilise notre expé­rience pour bien travailler dans cette situa­tion parti­cu­lière et, là, ça a encore bien fonctionné.

Dans la première partie de votre carrière, vous aviez la répu­ta­tion d’être fragile sur le plan physique. Avec le recul, vous pensez que nous, jour­na­listes, avons été injuste avec vous ou vous avez en tête un moment où vous vous êtes senti bien meilleur physi­que­ment parlant ?

Au début de ma carrière, j’ai traversé beau­coup de chal­lenges sur le plan physique et mental. Tout le monde fait des erreurs. J’étais conscient de devoir m’amé­liorer là‐dessus, parce que je ne me sentais pas bien, parti­cu­liè­re­ment lors­qu’il faisait chaud. J’ai vécu beau­coup de problèmes physiques. C’est peut‐être l’une des raisons pour laquelle je suis aussi prudent et concerné par les ques­tions de récu­pé­ra­tion. J’ai eu de mauvaises expé­riences par le passé et je sais ce que ça fait que de ne pas se sentir bien. Je ne veux pas revivre ce genre de choses. Je suis conscient de l’im­por­tance d’un entraî­ne­ment quoti­dien et du travail de récu­pé­ra­tion. Si je continue comme ça, ça ira.

Vous pouvez comprendre que la manière dont vous récu­pérez des efforts soit surpre­nante pour les gens ?

Vous pouvez discuter long­temps de ce genre de choses. Les gens qui ne connaissent pas le tennis, qui n’ont jamais vécu ce type de situa­tion, ne vont pas comprendre ce que le joueur traverse non seule­ment dans la prépa­ra­tion d’un tournoi du Grand Chelem, mais aussi au cours du tournoi lui‐même. Après cinq heures de match, vous devez passer beau­coup de temps en soins de récu­pé­ra­tion de diffé­rents types. Je comprends que beau­coup de gens aient des points de vue et des opinions diffé­rents et je respecte ça. Mais je fais tout ce que je peux, tout ce qui est en mon pouvoir, mais qui reste légal, correct et naturel, pour récu­pérer. Et ça fonctionne.

Si vous n’aviez pas mis en place ce régime sans gluten, vous pensez que vous seriez capable de faire ce que vous faites ?

Ces dernières années, les gens ont fait de ce régime sans gluten le secret de ma forme physique et de mon succès. Ce n’en est qu’une partie. Il y a beau­coup d’autres choses qui sont allées avec et j’ai compris ce qu’il fallait que je fasse, avec mon équipe, pour être profes­sionnel sur et en‐dehors du court dans ce domaine. Être mûr, menta­le­ment, émotio­nel­le­ment, avoir le bon régime. Enormément de choses. Le régime n’est qu’une partie du puzzle.

Qu’est‐ce qu’il faudra faire pour éviter que David Ferrer vous pousse dans un match à rallonge ?

Face à David Ferrer, je dois être agressif, c’est sûr. Je dois entrer dans le court et diriger le match, sinon il va imposer son propre rythme. C’est là où il est le plus dange­reux. C’est un grand compé­ti­teur. C’est quel­qu’un qui a le respect de tous les joueurs parce qu’il joue énor­mé­ment de tour­nois et travaille très, très dur. A 30 ans, il est l’un des joueurs au meilleur physique du circuit et il joue le meilleur tennis de sa vie depuis 15 mois. C’est une demi‐finale de Grand Chelem donc je m’at­tends à un gros match.J’ai vu un peu de sa rencontre face à Almagro aujourd’hui. Deux compa­triotes qui s’af­frontent. Almagro a été très près de l’emporter, mais n’a pas réussi à conclure. David s’est bien accroché !