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Nadal : « 2009 ? Une des années les plus diffi­ciles de ma carrière »

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Face à la presse lors de l’ha­bi­tuelle confé­rence de pré‐tournoi à Shanghai, Rafael Nadal est longue­ment revenu sur son état d’es­prit à l’heure d’aborder la toute dernière ligne droite de la saison. Après avoir discuté de ses diffi­cultés actuelles et passées ainsi que de ses objec­tifs sur le court et plus long terme, le Majorquin a évoqué le véri­table enthou­siasme qu’il suscite depuis son arrivée en Chine.

Andy Roddick nous expli­quait combien les joueurs se sentaient usés et fati­gués à ce stade de la saison. Vous êtes peut‐être un peu plus frais que certains de vos pairs au niveau mental. Comment voyez‐vous les choses ?
Oui, menta­le­ment je suis peut‐être plus frais. Je suis heureux d’être ici, de jouer. J’ai connu une des années les plus diffi­ciles de ma carrière et je suis ravi de revenir sur le circuit. Alors, bien sûr, je suis frais, mais en même temps, j’ai besoin de pouvoir enchaîner quelques semaines de matches et d’en­traî­ne­ments sans inter­rup­tions, de jouer sans avoir le souci de mes bles­sures, afin de me foca­liser unique­ment sur mon jeu et sur la victoire finale. Tout cela est diffi­cile quand vous enchaînez les pépins. Et la vérité c’est que lorsque vous avez eu beau­coup de problèmes, vous vous concen­trez sur plein de petits détails et non sur le match même. Pour résumer, j’ai eu beau­coup d’in­ter­rup­tions cette saison, main­te­nant il faut reprendre le rythme et retrouver de la confiance. 


On a tous vu ce qui vous était arrivé cette année. Vous avez gagné l’Australian Open mais vous n’avez pas très bien réussi à Roland Garros et n’avez pas disputé Wimbledon. Mais vous étiez en demie à l’US Open. A quel stade de votre carrière pensez‐vous vous situer ?

Je n’en sais rien. C’est une année diffé­rente, et une nouvelle expé­rience. C’est diffi­cile de tout comparer avec tout et de dire où j’en suis. Mais il reste quelques tour­nois impor­tants, et la finale de la Coupe Davis. C’est impor­tant pour moi de bien finir la saison, sans pépins, en bonne santé, en essayant de prati­quer mon meilleur tennis. Mais vous devez comprendre toutes les diffi­cultés que j’ai rencon­trées cette saison. Je n’ai jamais pu être dans le rythme, j’ai dû m’ar­rêter à plusieurs reprises, donc ce n’est pas évident d’être ici. Et le plus impor­tant main­te­nant est d’es­sayer de commencer la prochaine saison sur de bonnes bases, avec notam­ment plus d’énergie. J’espère aussi pouvoir jouer non‐stop pendant toute l’année sans être obligé de m’ar­rêter comme j’ai dû le faire les saison précé­dentes. Alors bien sûr, main­te­nant que je suis ici, que je joue, chaque tournoi est très impor­tant pour moi. Surtout après une année aussi difficile.


Lorsque vous vous êtes entraîné hier, il devait y avoir à peu près un millier de personnes qui vous regardaient…

Sûrement moins ! Moins de 1000 ! (Rires.)

Non, je vous assure ! Comme si vous étiez une véri­table rock‐star. Qu’est‐ce que cela vous fait ? Autant de gens venus vous voir juste vous entraîner !

C’est sûr, c’est très sympa. Ici, les fans sont très très émotifs. Alors oui, ça me fait du bien, c’est agréable, non ? A chaque fois que je viens ici, je me sens vrai­ment bien. Et c’est sûr que c’est très spécial pour moi. J’ai eu une formi­dable expé­rience ici l’an passé avec les Jeux, ainsi que les deux années précé­dentes, lorsque j’avais disputé la Masters Cup. Les gens sont très sympas avec moi en Chine. Je veux juste les remer­cier, très sincè­re­ment, une nouvelle fois !


L’an passé, lorsque vous rempor­tiez Wimbledon puis preniez la place de numéro 1, vous étiez loué par l’en­semble des médias. On parlait de vous comme du joueur parfait. Et cette année, vous n’avez pas été aussi perfor­mant, vous avez long­temps souf­fert de bles­sures, et vous avez parfois été critiqué par ces mêmes médias. Comment avez‐vous vécu ces critiques ?

Je n’avais jamais pensé à cela ! (Rires.)

Et puis c’est normal non ? Quand vous gagnez, tout est beau, tout est positif. Mais quand vous avez plus de problèmes, il y a des choses plus néga­tives qui ressortent. Chacun est libre d’avoir son opinion. Quand vous gagnez, tous les gens parlent de vous et en disent plus que ce que vous êtes vrai­ment. Et c’est pareil quand vous perdez. Mais sur le fond je ne suis pas d’ac­cord avec vous. Les médias m’ont toujours respecté, et je les respecte aussi. Je ne vois aucun problème.

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