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La folie Ostapenko !

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Qui aurait imaginé il y a deux semaines que Jelena Ostapenko rempor­te­rait Roland Garros ? Personne ! Et pour­tant. Au terme d’un parcours excep­tionnel et d’une finale tota­le­ment renver­sante où elle était menée 6–4, 3–0 par Simona Halep et contrainte de sauver trois balles de double break, la Lettone de 20 ans a réussi un authen­tique exploit en s’imposant 4–6, 6–4, 6–3 pour s’adjuger son premier titre du Grand Chelem ! Un vent de fraî­cheur souffle sur le circuit féminin.

C’est fou, complè­te­ment fou. Jelena Ostapenko a réalisé un exploit monu­mental en déjouant tous les pronos­tics pour remporter son premier titre du Grand Chelem, mais égale­ment son premier trophée sur le circuit ! Le destin s’en est sans doute mêlé, elle qui est née le 8 juin 1997, jour où un certain Gustavo Kuerten avait ouvert son comp­teur titre, égale­ment à Roland Garros. Le paral­lèle est facile mais telle­ment évident.

La native de Riga a encore une fois été bluf­fante en finale face à Simona Halep. Loin d’être para­lysée par l’enjeu, elle frappe dans tout ce qui bouge. Un peu trop même car à l’issue de la première manche elle a commis 23 fautes directes pour 14 coups gagnants contre un coup gagnant et deux fautes directes pour la Roumaine. Résultat, Halep laisse passer la tempête pour empo­cher le premier set 6–4. Un avan­tage qui fait mal à la jeune lettone qui se retrouve proche du vide en étant menée 3–0 au deuxième set avec des balles de double break à écarter. La finale s’emballe alors. Ostapenko parvient à se cana­liser tout en conser­vant sa fougue. Elle est récom­pensée en arra­chant un troi­sième set.

Les regrets de Simona Halep

Une fois encore, la numéro quatre mondiale prend le meilleur départ en menant 3–1. Qu’importe, Jelena Ostapenko revient à sa hauteur et réalise un break parti­cu­liè­re­ment chan­ceux à 3–3 avec un revers qui heurte la bande du filet et vient mourir de l’autre côté. Le destin, on vous dit. 

Ostapenko, le vent de fraî­cheur sur le circuit féminin

Après 1h59 de jeu, Jelena Ostapenko peut balancer sa raquette. En s’imposant 4–6, 6–4, 6–3, elle écrit une véri­table page de l’his­toire dans l’ère Open du côté de Roland Garros puisqu’elle est la première joueuse non tête de série à soulever la Coupe Suzanne‐Lenglen. A 20 ans, elle devient par la même occa­sion la plus jeune joueuse à remporter un Grand Chelem depuis Svetlana Kuznetsova à l’US Open 2004 (19 ans).

Ce succès, tota­le­ment inat­tendu, va la propulser au 12e rang mondial. Son jeu, ultra agressif et porté vers l’avant (54 coups gagnants pour 54 fautes directes en finale !) et sa person­na­lité si natu­relle, vont souf­fler un vent de fraî­cheur sur le circuit féminin. Voilà qui fait du bien.

De votre envoyé spécial à Roland Garros