Antoine Hoang est l’une des belles révélations de ce Roland‐Garros 2019. À 23 ans, le Toulonnais explose aux yeux du grand public avec un tempérament que son coach qualifie de « cérébrale ».
Antoine, réalisez‐vous ce que vous vous venez d’accomplir ?
Je suis encore sur un nuage parce que je reçois plein de messages et c’est grâce à ça que je me rends compte de ce que j’ai fait. Je reste les pieds sur terre et c’est important ici. Je ne regarde pas trop le portable. J’ai fait deux bonnes performances et j’espère qu’il y en aura d’autres.
Ton coach dit que vous êtes très cérébrale…
Effectivement, j’essaie de rester bien concentré sur le moment présent et ne pas trop me laisser envahir par l’événement. On s’entraîne pour vivre ce genre d’événement, j’en rêve depuis très, très longtemps. Maintenant que j’y suis, je ne dois pas en avoir peur. C’est que je me disais. Si on commence à avoir peur des choses dont on rêve, c’est un peu absurde. Je me suis juste dit : « Profite, tu es là où tu voulais être, il n’y a aucune raison d’avoir peur de ça. »
Avez‐vous l’impression de franchir un cap dans votre carrière ?
Il y a déjà beaucoup plus de sollicitations (rire). Je le vis bien, je le fais avec plaisir. Tout ce qui m’arrive, ce ne sont que des bonnes choses. Je profite tout en sachant qu’il y a encore beaucoup de choses à travailler. Après Roland, je vais repartir sur les Challengers pour préparer le gazon. C’est un processus à long terme. Il faut repartir au boulot, faire les bonnes choses et garder une bonne ligne directrice.
Vous allez affronter Gaël Monfils au prochain tour, qu’est-ce qu’il représente pour vous ?
Gaël, je le connais de la télé, il m’a fait rêver et vibrer en Coupe Davis ou à Roland‐Garros. Il a l’air super gentil. Il m’a toujours paru agréable et on a toujours eu envie de l’encourager. Le fait de le jouer, il faudra faire abstraction de ça et me concentrer sur moi.
De votre envoyé spécial à Roland‐Garros
Publié le jeudi 30 mai 2019 à 21:28