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Sharapova, Ivanovic… et Roland

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Maria Sharapova et Ana Ivanovic ont toutes deux gagné Roland Garros. Une expé­rience forcé­ment très parti­cu­lière pour toutes les deux, un sommet d’émo­tion. CNN est allé les inter­roger sur la manière dont elles ont vécu ce moment. 

Maria Sharapova n’est autre que la tenante du titre, vain­queur l’année dernière en battant Sara Errani en finale. Une victoire qui avait sonné comme une libé­ra­tion, Maria cher­chant à remporter un nouveau Grand Chelem pour la première fois depuis 2008. Pour la première fois, surtout, depuis ses gros problèmes physiques. Elle avait, par la même occa­sion, réalisé le Grand Chelem en carrière.

Ana Ivanovic, elle, avait vécu ce très grand moment en 2008. Après avoir perdu en finale, en 2007, au terme d’un parcours qui en avait surpris plus d’un, elle avait réussi une perfor­mance d’ex­cel­lence l’année d’après et dominé Dinara Safina pour s’ad­juger la victoire. Elle s’était offert, dans la foulée, la place de numéro un mondiale. Dur de gérer un tel résultat à 20 ans seule­ment… La chute, ensuite, n’en avait été que plus doulou­reuse. Mais, aujourd’hui, Ana s’est bien reprise et affirme de grandes ambitions. 

Témoignages de championnes.

Maria Sharapova

« J’ai toujours pensé que Roland Garros était l’un de ces tour­nois mysté­rieux, que peut remporter un cham­pion qui n’est pas exac­te­ment le favori au début de la semaine. C’est une épreuve dans laquelle les outsi­ders ont un vrai rôle à jouer, c’est souvent ce qu’ont montré les résul­tats ces cinq dernières années. J’apprécie un peu plus qu’a­vant de jouer sur terre battue, parce que j’ai travaillé sur cet aspect de mon jeu et que je me suis vrai­ment améliorée. Maintenant, j’ai l’im­pres­sion de ne plus avoir d’ex­cuses quand je rentre sur le court. Désormais, quand je ne me sens pas très en forme sur terre, je ne peux pas me plaindre ou me lamenter à propos de la surface, car j’ai déjà gagné Roland Garros. Je dois me le rappeler dans ces moments‐là. Je ne sais pas si c’est de la chance ou juste les choses qui se sont bien goupillées pour que je gagne les quatre Grand Chelems… Les quatre sont diffé­rents. Qui sait ce que le futur m’ap­por­tera et, si j’en rajoute un à ma liste, lequel ce sera… »

Ana Ivanovic

« Ca a été, sans aucun doute, le moment le plus fort de ma carrière. Un moment incroyable. C’était formi­dable pour le sport serbe ? C’est génial que nous ayons pu faire de si belles choses avec Novak (Djokovic), qui montre la voie aujourd’hui. On essaie tous d’avoir les mêmes résul­tats que lui (rire) ! Après ma victoire, j’ai dû me poser et réflé­chir un peu. Me demander : où suis‐je ? qu’est‐ce que je veux réussir ? quels sont mes objec­tifs ? Dernièrement, j’ai travaillé vrai­ment très dur pour revenir et être perfor­mante sur terre – je m’y sens comme à la maison, j’ai grandi dessus. J’adore le jeu. Je me sens encore jeune et en forme. J’ai encore le jeu pour gagner de grands événe­ments. »