Pas plus énervé que cela par sa décevante prestation en quarts de finale face à Jo‐Wilfried Tsonga, Roger Federer a dressé le bilan de son Roland Garros 2013 en conférence de presse. Le Suisse s’exprime également sur les chances du Français d’aller au bout dans ce tournoi.
A quel point est‐ce dur d’être ici, en conférence de presse ?
Il y a des choses plus fun que ça à faire, mais cela fait partie de mon job.
Dans quels domaines Tsonga a‑t‐il le plus progressé sur terre battue, selon vous ?
On s’était joué sur terre une seule avant ce match, à Rome en night session. Les conditions étaient différentes aujourd’hui, c’est une autre année. Donc c’est difficile de comparer. En plus il jouait en France et on sait que les Français ont beaucoup plus d’énergie devant leur public. Jo était meilleur que moi aujourd’hui, voilà pourquoi le résultat est aussi propre. J’ai eu du mal un peu partout. Je suis assez triste du match et de mon niveau. J’ai essayé, mais Jo a fait du bon boulot en me maintenant sous pression. Il a été meilleur que moi dans tous les compartiments : service, retour… J’ai eu du mal à trouver mon rythme, peut‐être parce que les conditions étaient différentes des autres jours, mais c’était pareil pour lui parce qu’il avait joué les mêmes jours que moi. Je n’avais pas de problèmes physiques et j’avais joué assez de matches pour me préparer. Je n’ai donc pas d’excuses, tout le mérite revient à Jo.
On va avoir un finaliste inédit cette année à Roland Garros. Est‐ce positif selon vous ?
Demandez aux fans, ce n’est pas à moi de répondre à cette question. Quel que soit le vainqueur de cette demi‐finale, je serais content pour les deux car Tsonga et Ferrer sont des gars méritants qui s’entraînent durs. Ils étaient tous les deux les meilleurs dans leur partie de tableau.
Quelles sont les qualités de Jo‐Wilfried Tsonga ?
Il a un gros tennis, une grosse confiance en ses frappes et vous prend du temps. Il est capable de prendre la balle tôt, mais aussi de rester loin derrière à défendre. Il peut passer très vite de l’attaque à la défense également. Cela fait déjà beaucoup de qualités.
Qu’avez‐vous pensé du public français aujourd’hui ?
J’ai toujours eu énormément de soutien en France, comme dans beaucoup d’endroits du monde d’ailleurs, et je suis conscient d’avoir beaucoup de chance de ce côté‐là. Je trouve que le public de Roland Garros soutient ses joueurs mais reste fairplay. J’ai joué tellement de Français ici, Simon, Monfils, Benneteau… Le public a toujours été très juste avec moi. En 2009, ils m’avaient aidé à gagner le titre. J’espère pour eux que Jo pourra le faire (Ndlr, aller au bout).
Quels sont les conseils que vous pourriez donner à Tsonga pour la suite du tournoi ?
Il a du temps pour penser à sa demi‐finale, deux jours off, c’est bien pour lui. Il n’a pas perdu d’énergie jusqu’à maintenant dans ses matches, comme Ferrer d’ailleurs. Ils ont tous les deux une grande opportunité d’atteindre la finale. Il faudra que Jo joue son tennis offensif, qu’il croit qu’il peut vraiment le faire, pour la demie comme la finale et qu’il se serve du soutien du public.
Quel bilan tirez‐vous de ce Roland Garros ?
J’étais très content de mes premiers tours. Pas un moment j’ai pensé que c’était mauvais signe d’avoir perdu des sets contre Simon parce que ce n’est pas un mauvais joueur et je pensais que cela me réveillerait pour la suite du tournoi, mais ça n’a pas été le cas. Jo était trop fort pour moi, à moi de l’accepter et de me concentrer pour la suite. Bien sûr que j’espérais aller plus loin, mais je n’avais pas le niveau de jeu suffisant.
De votre envoyée spéciale à Roland Garros
Publié le mardi 4 juin 2013 à 23:39