Andy Murray n’a pas eu forcément la tâche des plus simples face à Andrey Golubev au premier tour à Roland Garros. Le Kazakhe a réussi à prendre le troisième set au huitième joueur mondial, ne lui permettant ainsi pas de pouvoir se mettre dans une confiance absolue en vue des tours suivants, et notamment du prochain face à Marinko Matosevic. Mais Andy Murray n’a pas dramatisé en conférence de presse, expliquant qu’il a toujours été poussif lors de ses premiers tours en passant par ses souvenirs de son match perdu face à Nadal à Rome et l’analyse de son prochain adversaire.
C’est un joueur imprévisible. Est‐ce que c’était difficile de lire son jeu ?
Les conditions étaient difficiles. Il y avait beaucoup de vent au début du match. Les conditions de jeu étaient très lourdes, lentes, il faisait frais. Il lâche beaucoup ses coups, il décoche pas mal de coups. Il n’y avait pas beaucoup de rythme sur le court, donc un match délicat.
Tu as dit que c’est difficile de profiter des matches à ce stade de ta carrière. Mais le fait d’être de retour ici, le fait que tu aies eu mal au dos, est‐ce que cela te réjouit d’être ici ?
Je me suis entraîné avec Tsonga il y a quelques semaines, et j’étais très heureux d’être ici. J’attendais avec impatience de disputer ce Roland Garros. Comme je l’ai dit, les conditions étaient délicates, épineuses. Cela n’a pas été facile de jouer un très grand tennis, un tennis passionnant. Il fallait faire un tennis au pourcentage, faire preuve de solidité. Mais je suis très heureux d’être ici.
Comment évalues‐tu ta performance ?
Plutôt bonne. J’ai remporté le match. J’ai fait ce que j’avais à faire, notamment sur mon service, j’ai fait ce que j’avais à faire. Et je suis rentré de plain‐pied dans le tournoi. Il y a eu quelques surprises ces deux ou trois derniers jours en raison des conditions délicates. lachose la plus importante est de se qualifier.
À la lumière de ton expérience, tu vois que Stan et Li Na ont été éliminés. Tu t’es dit que cela pourrait être le cas pour toi parce qu’il est imprévisible ?
Au cours de ces dernières années, j’ai bien joué. En règle générale dans les tournois du Grand Chelem, au premier tour, je n’ai pas joué mon meilleur tennis mais je me suis créé des occasions, je me suis donné les chances de bien figurer dans ces événements. Quelle que soit la situation des autres joueurs, j’espère que je serai en mesure de négocier les premiers tours. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui. C’était un adversaire coriace, un match un peu piégeux, mais je m’en suis bien sorti et j’ai bien géré la situation.
Il y a eu des flashes d’appareils photo, cela te gêne‐t‐il ?
Non, moi cela ne me gêne pas beaucoup, je n’ai pas de problème avec les appareils photos ou les caméras. Mais lorsque les caméras bougent lorsque je lance la balle au service, c’est quelque peu perturbant quand même. Je leur ai demandé simplement de laisser la caméra à un seul endroit. Ce n’est pas facile de jouer avec les caméras lorsque vous servez.
C’est la première fois que cela arrive sur ce court ?
Je ne sais pas, pour être honnête. Il on sait caméra spider dans la plupart des tournois, ces caméras sont géniales lorsque vous regardez les matches parce que vous avez des vues et des angles différents, mais lorsque vous êtes joueur, lorsque vous servez, c’est un peu perturbant.
Tu as dit qu’il était important de remporter les matches même lorsque l’on ne joue pas son meilleur tennis. Qu’en penses‐tu ? Bale aussi dit la même chose.
J’étais avec certains de mes copains à Barcelone pour faire la fête avec Gareth Bale. Vous savez, même si vous ne jouez pas bien, ce qui est important, c’est de remporter la victoire. C’est le cas aussi dans le football. C’est ce que font les meilleurs joueurs. Ils arrivent à remporter le match lorsqu’ils ne jouent pas à leur meilleur niveau. Parfois ils ont des occasions, ils les ratent mais ils parviennent toujours à remporter le match. C’est ce qu’a fait Gareth Bale, d’ailleurs, lors de la Ligue des Champions, il a remporté un match incroyable. Et grâce à Gareth Bale, le Réal Madrid a pu remporter un match remarquable avec un but absolument incroyable.
Je crois que Matosevic a battu Dustin Brown. Que penses‐tu de lui ?
Je crois qu’il avait perdu 11 ou 12 fois au premier tour. Matosevic vient de passer un tour. Je m’entends bien avec lui, il est plutôt drôle, plutôt sympa. Il décoche de belles frappes, il a engrangé des résultats en demi‐teinte avec des hauts et des bas mais il peut pratiquer un très bon tennis. C’est un joueur solide. Cela va être difficile.
Quelle est la chose la plus folle que tu l’aies vu faire ?
Je ne peux pas vous dire ce qu’il a fait devant vous tous, mais c’est un joueur qui a du tempérament, avec beaucoup de caractère. C’est un mec sympa. C’est vrai qu’il raconte des blagues, il fait rire tout le monde dans les vestiaires, donc c’est super.
On se disait qu’il y avait beaucoup de joueuses adolescentes chez les filles et qu’il n’y avait pas beaucoup de joueurs adolescents chez les hommes. Qu’en penses‐tu ? Pourquoi les femmes s’en sortent mieux ?
Dans les tournois du Grand Chelem aux meilleurs des 5 sets, c’est dur d’un point de vue de l’endurance, de la résistance. Le tennis masculin au cours de ces dernières années se caractérise par une grosse intensité physique. Mais il y a des joueurs comme Nick Kyrgios, Kokkinakis, ce sont des joueurs remarquables, ce sont des jeunes joueurs et je pense qu’ils vont passer un cap dans peu de temps. Pour être dans les 100 premiers joueurs mondiaux quand on est adolescent, quand on est jeune, il faut disposer d’un superbe niveau. Ce n’est pas facile. Pourquoi cela ? Parce que le jeu est de plus en plus physique. Maintenant, les joueurs parviennent à maturité à 27 ans, 28 ans. C’est là qu’ils jouent leur meilleur tennis.
La terre battue n’est pas ta surface de prédilection mais on a vu qu’à Rome, tu as poussé Rafa dans ses derniers retranchements. Cela a‑t‐il raffermi ta confiance ? Te sens‐tu beaucoup plus compétitif maintenant sur la terre battue par rapport au dur où vous êtes excellent ?
Je dois faire des petits réglages sur cette surface mais c’est ce que font tous les joueurs, quelle que soit la surface. Le match à Rome contre Rafa a été une partie très intéressante, très importante et j’espère que ce match va m’aider pour ces Internationaux de France. Je me suis mis dans des situations où je peux gagner des matches contre Rafa et remporter de la confiance.
Publié le mercredi 28 mai 2014 à 10:00