En conférence de presse, Maria Sharapova est revenue sur sa difficile victoire face à Garbine Muguruza. La Russe parle de sa joie d’être qualifiée pour sa 4e demi‐finale consécutive à Roland Garros et raconte son premier vrai déclic sur terre battue. Interview.
Que vous êtes‐vous dit après la perte du premier set ?
Différentes choses. Je me suis d’abord dit que le match n’était pas terminé. Il me restait du temps pour inverser la situation. Petit à petit, j’ai commencé à à mieux servir, mieux relancer, mieux entrer dans le court, à être plus agressive, bref à mieux jouer. Je me suis également procuré quelques balles de break. Au final, je suis ravie du résultat du match.
Quel a été le tournant du match ?
C’est difficile à dire. Au premier set, je n’avais pas vraiment l’impression d’avoir des occasions. Les échanges étaient très courts, elle était très agressive avec des balles très longues et profondes. Je n’avais pas vraiment de réponses à lui apporter. Puis, j’ai commencé à mieux relancer, à mieux servir aussi en passant des premières sur des points importants. Tout ça m’a donné confiance. Quand j’ai réussi à retrouver mon premier service et à la breaker en même temps, je me suis mieux sentie dans le match.
Pouvez‐vous expliquer pourquoi vous arrivez à vous battre avec une rage pareille ? C’est le désir de gagner le tournoi ou le refus de perdre un match de tennis ?
Gagner un match, cela ne veut pas dire gagner le tournoi, mais cela m’en rapproche. Je ne me fixe pas d’objectifs énormes, mais de petits objectifs, surtout dans des situations où vous vous dites que rien ne fonctionne pour vous, que votre adversaire joue très bien, qu’elle ne fait pas beaucoup d’erreurs. Quand vous avez l’impression que rien ne fonctionne de votre côté, vous essayez de rouvrir la porte et une fois que vous l’avez entrouverte, c’est beaucoup plus facile. C’est le petit déclic qu’il faut avoir et ensuite, les choses deviennent beaucoup plus faciles.
C’est votre 4e demi‐finale consécutive à Paris. Qu’en pensez‐vous ?
Je suis absolument ravie d’être à nouveau en demie. J’ai vraiment travaillé pour avoir ces résultats et cette régularité sur ce tournoi. Aujourd’hui, j’ai tout de même dû sauver ma peau en trois sets. Maintenant, il va falloir que je réfléchisse aux aspects physiques afin de bien récupérer, car je ne veux pas être fatiguée pour la suite.
Pouvez‐vous nous parler de votre évolution sur terre battue, une surface que vous détestiez et qui vous réussit si bien aujourd’hui ?
Je pense que le déclic, pour moi, c’est un 3e tour ici‐même contre Justine (Henin) que j’ai perdu contre en 3 sets. J’avais joué dans les conditions les pires que j’ai connues ici, à Paris. J’ai gagné le deuxième set, mais j’ai perdu en 3. En sortant du court, je me suis dis que j’étais capable de gagner le tournoi. Même si je savais que j’avais encore beaucoup de choses à travailler, notamment sur le plan physique où il fallait que je renforce mes jambes.
Vous allez affronter Eugenie Bouchard en demie. La connaissez‐vous et vous reconnaissez‐vous dans son attitude de battante ?
Je ne la connais pas personnellement. On a fait quelques photos ensemble à l’Open d’Australie l’an dernier, mais c’est tout. Sinon, cette jeune génération dont elle fait partie est clairement très ambitieuse. Eugénie est une joueuse qui monte depuis 2 ans et qui vient à nouveau de percer sur un tournoi du Grand Chelem. Elle joue à un niveau exceptionnel. L’année dernière, on s’est affronté au deuxième tour et aujourd’hui, on est en demi‐finale. C’est un très beau défi pour l’une comme pour l’autre.
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Publié le mardi 3 juin 2014 à 17:46