AccueilUS OpenDjokovic - Federer, le choc des titans…

Djokovic – Federer, le choc des titans…

-

Novak Djokovic – Roger Federer, la cuvée 2015 de l’US Open connaîtra un épilogue de rêve. À l’aube de leur 42eme duel (le deuxième plus proli­fique de l’histoire derrière Nadal/Djokovic et ses 44 matches), le Suisse et le Serbe ont toujours offert des combats exci­tants et élec­tri­sants. Autant dire que le public new yorkais n’attend qu’une chose : s’enflammer…

Djokovic pour écrire son histoire…

Banaliser l’exceptionnel. C’est un peu ce qui se passe actuel­le­ment sur le circuit masculin. Il est vrai que depuis plus de dix ans, nous sommes habi­tués au caviar. Or à l’heure des bilans, il faudra rendre hommage à Novak Djokovic qui aura réalisé, peu importe la finale, une année 2015 tout simple­ment écla­tante. Mieux que sa saison réfé­rence de 2011 ? Oui, pour une simple et bonne raison : il a réussi à atteindre les quatre finales des tour­nois du Grand Chelem. Une perfor­mance loin d’être anodine. Depuis l’ère Open (1968), Roger Federer (2006, 2007 et 2009) et Rod Laver (1969) avaient été les seuls avant lui à accom­plir une telle performance.

Avec la finale de l’US Open, le numéro 1 mondial dispu­tera sa onzième finale consé­cu­tive en douze tour­nois… Seul Doha, son premier rendez‐vous de l’année, appa­raît comme un « échec ». L’enjeu est fina­le­ment assez simple pour le Djoker. S’il s’adjuge le trophée, il réali­sera son deuxième « Petit Chelem » après celui de 2011. Une perfor­mance banale ? Absolument pas. Depuis le Grand Chelem de Rod Laver en 1969 (dans l’ère Open), seul Roger Federer est parvenu à boucler un « Petit Chelem » à plusieurs reprises (2006 et 2007). Je vous laisse deviner la saveur que cela aurait pour le protégé de Boris Becker de le faire contre le Suisse…

Federer pour l’éternité…

« Roger a tout ce qu’il faut pour s’imposer en finale. Il n’a plus gagné de Grand Chelem depuis trois ans (Wimbledon 2012, ndlr), mais il a les occa­sions. Il se les créé. À un moment donné, ça va payer. » Les propos de Stan Wawrinka, après sa correc­tion en demi‐finale, ont de quoi donner le sourire aux suppor­ters de Roger Federer. Car depuis trois ans, la ques­tion revient sans cesse : le Bâlois peut‐il gagner un 18eme titre du Grand Chelem ? En tout cas, il s’en donne les moyens. Depuis le début de son asso­cia­tion avec Stefan Edberg, jamais le Bâlois n’avait proposé un tennis si agressif. Et cela part dès le service, que ce soit en première ou en deuxième. Quand le jeu s’installe, il se rue au filet dès qu’il le peut. Evidemment, il y a ce fameux retour SABR qui démontre sa capa­cité perpé­tuelle à se réin­venter (enfin pas pour Novak Djokovic). 

En fond de court et en défense, le constat est iden­tique. Stan Wawrinka est encore celui qui en parle le mieux. « Il refuse de reculer. En défense, il reste sur sa ligne, quitte à frapper des passing en demi‐volée. » Mais pour produire un tennis si attrayant, le numéro 2 mondial s’appuie sur un physique retrouvé qui lui permet de très bien bouger et de lui donner cette sensa­tion, unique, de voler sur le court. Avec aucun set perdu depuis le début de la quin­zaine, le FedExpress s’est écono­misé. Un aspect non négli­geable pour livrer toutes ses forces dans la bataille finale. Car c’est ici que réside la clé du match. Si le Suisse parvient à main­tenir le niveau affiché depuis le début, il aura toutes ses chances. La moindre baisse et Nole en profi­tera pour s’engouffrer. Mais il serait préfé­rable pour lui de vite plier l’af­faire car plus ça dure, plus le Serbe en profitera.

Une riva­lité née dans la Big Apple ?

Roger Federer – Novak Djokovic constitue l’un des plus allé­chants block­bus­ters du tennis moderne. L’ensemble de leurs duels ont offert un véri­table spec­tacle. Le Suisse a d’ailleurs eu une analyse assez juste de leur riva­lité. « Avec Novak, ça a toujours été assez franc, naturel. C’est ce que j’aime dans notre riva­lité. Nos jeux se complètent bien. Je veux dire par là que je n’ai pas besoin de beau­coup ajuster mon tennis quand je l’affronte et j’ai l’impression que c’est pareil de son côté, même si je ne peux pas parler pour lui. Quand on s’affronte, on frappe fort, droit devant, ça va vite et c’est très athlé­tique. Et c’est ce que je trouve cool dans notre riva­lité. On est tous les deux capables de se neutra­liser, de répondre aux attaques adverses, quel que soit le coup ou la stra­tégie que l’on propose. Et je pense que c’est aussi pour cela que nos matchs sont souvent très serrés et équilibrés. »

Leur riva­lité a pris une toute autre tour­nure à New York. Avant leur sixième duel à Flushing Meadows, les cinq précé­dents ont été riches en événe­ments. Et Roger Federer a encore beau­coup de mal à digérer les deux dernières défaites lors des demi‐finales de 2010 et 2011. À chaque fois, le Djoker avait sauvé deux balles de match au cinquième set… Pour toutes ces raisons, on se délecte que cette ultime finale en Grand Chelem de la saison débute. Messieurs, c’est à vous de jouer !

H2H : Roger Federer 21 – 20 Novak Djokovic

sondage

De votre envoyé spécial à New York