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Que le spec­tacle commence !

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A moins de 24 heures de l’ouverture de l’US Open, rare­ment un tournoi du Grand Chelem n’avait été aussi ouvert chez les hommes comme chez les femmes. Le rendez‐vous de la Big Apple sera égale­ment décisif dans la course à la première place mondiale ATP mais aussi WTA. Présentation.

Federer – Nadal, une première à New York ?

Redevenu numéro 1 mondial depuis lundi 21 août – une première depuis 2014 – Rafael Nadal débarque à New York dans la peau du favori. Un statut qu’il partage avec son meilleur ennemi, Roger Federer. Les deux légendes ont été placées dans la même moitié de tableau et pour­raient se retrouver pour la première fois de leur carrière à New York en demi‐finale. Si le Suisse serait « heureux de jouer Rafa ici », l’Espagnol ne partage pas vrai­ment cet avis : « Si je suis en demi‐finale, je préfère ne pas le jouer. C’est évident non ? Je préfère jouer contre un joueur moins fort si possible (rire). » Au‐delà d’éventuelles retrou­vailles, Federer et Nadal vont livrer une lutte à distance pour la première place mondiale (voir tableau ci‐dessous).

Federer pour finir en beauté ?

Toujours invaincu en Grand Chelem depuis le début de l’année (il n’a pas parti­cipé à Roland Garros), Roger Federer pour­rait réaliser une perfor­mance rare : terminer la saison sans la moindre défaite dans les Majeurs. Si le maestro y parvient, il égalera des joueurs comme Donald Budge (Grand Chelem 1938), Rod Laver (Grand Chelem 1962, 1969) et Jimmy Connors (Petit Chelem en 1974). Un succès et le Bâlois retrou­vera la première place mondiale et portera son record à 20 titres du Grand Chelem. Le chemin est encore (très) long mais un titre conclu­rait ainsi l’une de ses plus belles saisons. Et à 36 ans.

Qui pour profiter des absences ?

Si Roger Federer et Rafael Nadal sont les grands favoris, reste à savoir qui profi­tera de l’hécatombe qui a frappé le tableau masculin avec les forfaits de Novak Djokovic, Milos Raonic, Stan Wawrinka, Kei Nishikori et Andy Murray. Alexander Zverev, auteur d’un été toni­truant avec des succès à Washington et à Montréal, est très attendu. Le prodige alle­mand de 20 ans tentera d’aller plus loin que le huitième de finale de Wimbledon, son meilleur résultat en Grand Chelem. Grigor Dimitrov, vain­queur de Cincinnati, et Nick Kyrgios, fina­liste dans l’Ohio, seront égale­ment des outsiders.

Elles sont huit pour une place !

Le tableau féminin sera égale­ment concerné par une bataille pour la première place mondiale. Au total, les huit premières joueuses mondiales peuvent viser le trône : Karolina Pliskova (actuelle numéro 1), Simona Halep, Garbine Muguruza, Elina Svitolina, Caroline Wozniacki, Johanna Konta, Svetlana Kuznetsova et Venus Williams. Une situa­tion assez inédite qui prouve la densité du tennis féminin. Souvent proche du Graal, Halep, numéro 2 mondiale, a souvent laissé passer sa chance : « J’ai été proche en finale de Roland Garros et à Wimbledon aussi… Je ne peux pas dire la même chose de la finale de Cincinnati parce le score était sévère. Je n’y pense plus, j’y ai trop pensé et la pres­sion est venue dans les moments impor­tants (…) Huit joueuses peuvent être numéro 1 mondiale après ce tournoi, alors je ne suis pas la seule. »

Muguruza, la favorite ?

Si Karolina Pliskova est numéro 1 mondiale et fina­liste sortante, la favo­rite semble être Garbine Muguruza. Victorieuse de son deuxième titre du Grand Chelem à Wimbledon, l’Espagnole de 23 ans est plus épanouie que jamais. Son récent succès à Cincinnati le démontre avec des succès marquants sur Pliskova (6−3, 6–2) et Halep en finale (6−1, 6–0).

Et les Bleus ?

Le clan trico­lore ne débarque pas dans la Big Apple en confiance : Jo‐Wilfried Tsonga et Lucas Pouille n’ont pas gagné un match de la tournée nord‐américaine, Kristina Mladenovic en a remporté un seul, Richard Gasquet et Gaël Monfils n’ont pas rassuré. Seule Caroline Garcia a réussi un été inté­res­sant avec une demi‐finale à Bastad et un quart à Toronto. Les Bleu(e)s peuvent‐ils se réveiller et rêver d’une meilleure fin de saison ? La première journée sera un bon indi­ca­teur puisqu’ils seront onze sur le ciment new‐yorkais…

De votre envoyé spécial à New York