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Stephens ou le conte de fées

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Il n’y a pas eu de match. Rapidement breakée, Madison Keys n’a jamais été en mesure d’inquiéter sa copine Sloane Stephens en finale de l’US Open. Une rencontre à sens unique et maîtrisée par Stephens qui s’impose 6–3, 6–0 après seule­ment 1h01 de jeu. Seulement de retour à la compé­ti­tion à Wimbledon après une longue bles­sure au pied, Sloane Stephens remporte son premier titre du Grand Chelem. Une histoire complè­te­ment dingue.

Il y a cinq mois, Sloane Stephens remar­chait à peine suite à son opéra­tion en début d’année. Blessée au pied depuis les Jeux Olympiques de Rio en août 2016, l’Américaine a seule­ment repris la compé­ti­tion à Wimbledon il y a quelques semaines. 957e le 31 juillet, elle est aujourd’hui la lauréate de l’US Open, son premier titre du Grand Chelem. Une histoire abso­lu­ment incroyable et unique. Les prémices d’un tel come‐back avaient été visibles cet été avec deux demi‐finales de rang, à Toronto puis Cincinnati. Elle obtient le Graal devant son public new‐yorkais dans une finale inédite face à sa copine Madison Keys. Cette dernière est passée complè­te­ment à côté du rendez‐vous, loin de son jeu et des fulgu­rances de sa demi‐finale face à CoCo Vandeweghe. Une rencontre où elle avait été strappée à la cuisse droite. Et en finale, cette cuisse a été un véri­table frein. Résultat, elle a commis 30 fautes directes contre seule­ment six à son adversaire.

Stephens, une bles­sure qui a du bon

Avec cette victoire dans la Big Apple, Sloane Stephens (actuel­le­ment 83e) devient la cinquième joueuse non tête de série à remporter un titre du Grand Chelem, la deuxième de l’année après Jelena Ostapenko à Roland Garros. Elle confirme aussi sa capa­cité à bien gérer les finales puis­qu’elle reste invaincue avec cinq titres pour cinq finales dispu­tées. La joueuse de 24 ans, plus jeune lauréate du tournoi depuis Maria Sharapova en 2006 (âgée de 19 ans), va effec­tuer un retour fracas­sant au clas­se­ment : elle sera 17e joueuse mondiale. Son parcours démontre comment une bles­sure peut trans­former une joueuse. Une période malheu­reuse et diffi­cile qui lui a permis de se rendre compte à quel point le tennis lui a manqué. Autant dire, elle a retrouvé les courts avec une fraî­cheur mentale tota­le­ment diffé­rente. Alors jusqu’où peut‐elle aller ?

De votre envoyé spécial à New York