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Nadal, et maintenant ?

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La première semaine de Wimbledon a été marquée par la nouvelle sortie de route précoce de Rafael Nadal. Plus qu’un acci­dent, ce nouveau revers suscite de nombreuses inter­ro­ga­tions sur la suite de la carrière du Majorquin…

Après la victoire de Dustin Brown sur Rafael Nadal, John McEnroe a frappé fort au micro de la BBC. L’ancien cham­pion améri­cain a sans doute dit tout haut ce que beau­coup pensaient tout bas. « Dès le moment où tu perds l’aura que tu avais, c’est dur de la retrouver. Dès que Nadal l’a perdue, les autres joueurs l’ont remarqué, et ont de nouveau trouvé la force de le vaincre. Peut‐on dire que Nadal a besoin de sang frais dans son clan ? Ça ne va pas plaire à Oncle Toni ! Pourtant, je sais qu’il a eu d’autres personnes autour de lui comme Carlos Costa, qui ont essayé genti­ment de persuader Toni de changer. Il a fait un travail magni­fique depuis que Nadal est enfant, comme faire de lui un gaucher par exemple. Mais aujourd’hui, ça serait bien que de nouvelles idées soient mises en place. Je le dis : Rafa, prends un nouveau coach ! »

Adieu Toni, le chan­ge­ment c’est maintenant ?

Nous ne sommes pas au foot­ball où la solu­tion radi­cale aurait déjà été prise depuis bien long­temps. Ce choix serait d’autant plus diffi­cile quand on connaît les liens extrê­me­ment forts qui unissent le clan Nadal. Mais le constat est sans précé­dent et surtout alar­mant. Rafa lui‐même se montre pessi­miste. « Je ne sais pas si je retrou­verai le niveau que j’avais en 2011. En tout cas, ma moti­va­tion est d’es­sayer. » Un œil nouveau et frais pour­rait permettre de redy­na­miser son jeu. Pour en être convaincu, il lui suffit de regarder les exemples de Roger Federer avec Stefan Edberg, Novak Djokovic avec Boris Becker ou Andy Murray avec Amélie Mauresmo.

Tout miser sur un dixième Roland‐Garros ?

Aujourd’hui, la spirale semble telle­ment néga­tive que l’on se demande même si Rafa rega­gnera un tournoi du Grand Chelem. Souvent perturbé par des bles­sures, l’Espagnol était toujours revenu. Cette fois, le problème est mental, donc plus profond. Un cham­pion de son stan­ding, de sa classe, ne peut pas accepter de telles défaites. Arrivera peut‐être un jour où il se lassera de cette situa­tion et dira stop, bruta­le­ment, à la manière d’un Björn Borg. Ou alors, le Majorquin visera une dixième victoire à Roland‐Garros, pour arrêter au sommet, à l’image d’un Pete Sampras à l’US Open 2002.

Vous aussi, dites‐nous votre avis concer­nant l’avenir de Rafael Nadal…