Mercredi, la France aura le plaisir de suivre deux porte‐drapeaux en quarts de finale à Wimbledon. Un événement qui n’était pas arrivé depuis 1991 ! Et ces rencontres ressemblent drôlement à une finale de Coupe Davis que l’on a vécue en décembre dernier. Sauf que cette fois‐ci, c’est Gilles Simon qui affrontera Roger Federer. Richard Gasquet, lui, devra battre Stan Wawrinka s’il veut continuer son beau parcours à Wimbledon.
Il faut battre la Suisse pour aller en demi‐finale, on ne se croirait pas à Wimbledon. Et pourtant ! Hasard du calendrier et triste réalité, les deux Français restants affrontent deux Suisses, deux des joueurs les plus en forme du moment. A ce stade, un seul de nos petits soldats a atteint les quarts de finale de Wimbledon, et c’est Richard Gasquet. Le Biterrois était même allé en demi‐finale (en 2007), mais s’était fait stopper par Roger Federer. Tiens donc, encore un Suisse ! Mais en ce moment, on se demande qui entre Roger et Stan est le plus à craindre. Car Richie devra affronter le tout nouveau lauréat de Roland‐Garros, la nouvelle pépite du tennis mondial : « Tout se passe bien pour moi pour l’instant. Avoir une semaine de préparation en plus sur herbe, ça aide vraiment. Avec cette surface, c’est du vrai jeu offensif. J’aime assez. Mais c’est plus la surface à Richard que la mienne. Il a gagné des titres sur herbe, il a eu une demi‐finale en 2007 ici. Il dit que je suis le favori, mais c’est juste pour se débarrasser de toute pression. »
Comment venir à bout d’un Suisse ?
Les deux joueurs ne se sont affrontés que deux fois dans leur carrière. Ils se neutralisent pour l’instant avec une victoire chacun, mais lorsque Gasquet a affronté Stan The Man pour la première fois, c’était sur le Taraflex encore en vie de Paris‐Bercy, en 2006. Autant dire un autre temps ! La seconde rencontre a vu Stan dominer Richard au terme d’un match magnifique, sur la terre battue du Français, à Roland‐Garros, c’était il y a deux ans. Et on peut dire que le Suisse en a fait du chemin depuis. Double vainqueur de Grand‐Chelem, il est désormais craint par les autres tennismen, et inquiète ceux qui sont classés plus haut que lui. C’est d’ailleurs le seul joueur à ne pas avoir concédé un seul set depuis son entrée en lice à Wimbledon. Richie en est bien conscient :« C’est un taureau. Il a une puissance incroyable ! Les deux titres en Grand Chelem qu’il a gagnés lui ont procuré une confiance qui fait la différence. »
Richard doit y croire !
Mais tout peut arriver ! Richie ne joue jamais aussi bien que sur gazon, il développe un jeu à la fois varié, et très précis. Il excelle au revers à une main, et concurrence les plus grands… comme Wawrinka par exemple. Le Tricolore n’a laissé qu’un seul set en route, il a écarté des outsiders craints des top players. Grigor Dimitrov, puis Nick Kyrgios, tous ont subi la loi du jeu imposée du Biterrois. Ce dernier s’est emparé dès le début de la compétition de ce mental de gagnant qui lui fait parfois défaut lors des grands rendez‐vous. Il faut se rappeler qu’un seul des deux joueurs a atteint les demi‐finales du All England Club, et c’est le Français. Richard a l’occasion de réitérer cet exploit, mercredi. Alors qu’il était très près de sombrer mentalement s’il perdait une nouvelle fois contre Kyrgios lundi, Richie a l’occasion de réaliser une des plus belles semaines de sa carrière. Mais pour cela, il faut désormais affronter les grands.
Publié le mardi 7 juillet 2015 à 21:29