Au terme de l’un des plus beaux matchs du tournoi, Roger Federer est venu à bout du Français Julien Benneteau en cinq sets 4–6 6–7(3) 6–2 7–6(6) 6–1. En conférence de presse, le Suisse a rendu hommage à son adversaire, expliquant au passage son ressenti aux pires moments du matchs.
Au début, tu ne semblais pas être toi‐même et tu ne jouais pas bien. Tu as relevé la tête au troisième set. C’est aussi ce que tu as ressenti en toi ?
« Eh bien je pense que je n’aurais pas du perdre le deuxième set. Les choses n’allaient pas du tout comme je le voulais dans le deuxième set, je n’ai pas su débreaker. Je suis un peu déçu à ce niveau là car c’est sûrement à ce moment que j’aurais pu revenir plus tôt, et éviter ainsi de me retrouver dans une position si délicate à 2 sets 0. J’espérais pouvoir rester devant avec des balles de break, mais je n’ai pas su le faire. C’est pourquoi j’ai été mis en grande difficulté.
Peux‐tu expliquer ton sentiment quand tu étais mené deux manches à rien, et à quel point tu étais inquiet ?
J’étais assez calme pour être honnête. J’ai été un peu paniqué au milieu du deuxième set. Ca n’est qu’après que j’ai eu ma réaction. Quand j’ai perdu le deuxième set, je suis retourné sur ma chaise et je me suis dit « Bon, maintenant on y va, le match comment tout juste ». J’ai essayé de rester calme, et j’ai réussi. C’est comme si la route était encore très longue jusqu’à la fin du match, donc je ne voyais pas de raison de paniquer pour ça. Comme je l’ai déjà dit, j’ai tellement joué ici que je sais comment appréhender ce genre de situation. Mais sur le gazon et avec les conditions climatiques (vent fort), je savais que ça allait être différent et je suis heureux d’avoir su maitriser la tempête.
Quand vous vous êtes retrouvé au filet avec Julien, qu’est ce qu’il t’a dit ?
On se connaît bien. Je le connais depuis que j’ai 12 ans je crois. Lors de mon premier tournoi en France, je me souviens avoir vu Julien. Il a à peu près mon âge et nous avons passé beaucoup de temps en tournois ensemble. On se respecte beaucoup vous savez. En plus, nous étions conscients du moment, nous savions que c’était un peu magique pour tout les deux et que ça nous marquerait pour le restant de nos jours. On apprécie ça quand ça se passe. Il m’a dit qu’il espèrait que je gagne le tournoi maintenant et me l’a bien souhaité. Je l’ai félicité pour sa superbe performance. C’était une défaite difficile pour lui. Mais c’est un copain. Evidemment, j’ai eu un peu de peine pour lui à la fin. »
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Publié le samedi 30 juin 2012 à 14:02