AccueilWimbledonFederer, la douleur salutaire ?

Federer, la douleur salutaire ?

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Roger Federer s’im­pose face à Xavier Malisse ! Le Suisse l’emporte 7–6(1) 6–1 4–6 6–3, en 2h11.

Un frisson a parcouru le Centre Court cet après‐midi. Roger Federer semble mal en point. Il se plaint, du dos, de la cuisse, l’on ne sait. Et sort du court avec son kiné pour se faire soigner. Au chan­ge­ment de côté suivant, rebe­lote, nouvelle inter­ven­tion du kiné. Un moment de flot­te­ment qui nous a fait craindre le pire. L’ex‐numéro un mondial n’a jamais aban­donné sur le circuit ATP depuis le début de sa carrière. Jamais. Mais les jamais sont faits pour tomber, comme les feuilles à l’au­tomne. Alors, c’est pour aujourd’hui ? En huitièmes de finale ? Alors qu’il a l’oc­ca­sion de remporter un 17ème tournoi du Grand Chelem et de récu­pérer son trône de number one ? 

Et puis… Quelques anti‐inflammatoires plus tard, le relâ­che­ment semble être de nouveau là. En revers, Roger se contrôle. On le sent limité dans ses dépla­ce­ments et au service, mais il joue bien et abrège les échanges. Résultat : il s’empare de la première manche, 7–6(1), alors qu’elle semblait offerte à Xavier Malisse, après le break de ce dernier à 5–5. Mais le Belge, petits bras, semble désar­çonné par les problèmes physique de son adver­saire. Le deuxième set est une forma­lité et Federer s’en­vole, 6–1. Frayeur dans le troi­sième, avec un break précoce de Xavier Malisse, que le Belge tient jusqu’au bout. 6–4. Mais Roger met un dernier coup d’ac­cé­lé­ra­teur dans l’ul­time manche, la quatrième. Après s’être fait surprendre d’emblée une nouvelle fois, il débreake puis achève sa victime. Score final : 7–6(1) 6–1 4–6 6–3.

Roger Federer se qualifie pour son 33ème quart de finale consé­cutif en Grand Chelem. Son 37ème en carrière. Son 11ème à Wimbledon. Malgré son handicap physique, il a frappé 45 coups gagnants, ne commet­tant que 18 fautes directes. Pas mal, pour un malade ! Avec 34 montées au filet gagnantes, il a affiché avec fermeté des inten­tions extrê­me­ment offen­sives. Comme si, blessé, il retrou­vait une simpli­cité origi­nelle, une orien­ta­tion fonda­men­tale, qui l’a toujours servi. C’est énorme. Mais il aura l’oc­ca­sion de faire encore mieux : il affron­tera, pour une place en demie, le Russe Mikhail Youzhny, vain­queur en cinq manches aujourd’hui. Face au Russe, il a remporté 13… de leurs 13 rencontres. Vous avez dit « favori » ?