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L’ogre Serena, joueuse de l’année !

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On se rappelle de l’ar­rivée de Serena Williams sur le circuit profes­sionnel il y a plus de quinze années de cela. On se rappelle qu’aux premières heures, Williams cadette était surtout Williams bis, cantonnée dans l’ombre de sa soeur. On se rappelle aussi que la tendance s’est inversée. Et, surtout, on se rappelle de cette saison 2002, où Serena avait manqué le Grand Chelem d’un cheveu. Et bien, doré­na­vant, on se rappel­lera aussi de la saison 2012. D’autant plus, que Serena vient d’être élue joueuse de l’année par la WTA. Une distinc­tion qu’elle reçoit pour la quatrième fois de sa carrière. Une saison sous le signe du renou­veau, de la matu­rité ou de la consé­cra­tion. C’est au choix. En tout cas, une décennie après, Serena, jamais lasse, est toujours là et bien là.

Serena Williams, joueuse de l’année

Serena Williams est exceptionnelle
Par sa puis­sance, par la quan­tité de trophées qu’elle remporte chaque année mais surtout par sa longé­vité. Qu’on se rende bien compte, Miss Williams a achevé à Istanbul, en novembre, sa 17ème saison sur le circuit profes­sionnel – rejoint en 1995. Masters d’Istanbul par ailleurs remporté sans perdre un seul set. Si elle ne dispute plus une foul­ti­tude de tournoi – Serena a pris part à 15 épreuves en 2012 – quand elle joue, la numéro trois mondiale gagne. Le constat est éloquent, 58 victoires pour quatre petites défaites. En d’autres termes, quand Serena entre sur le cours, plus de 9 fois sur 10 elle en ressort vain­queur ! De quoi faire trem­bler ses adver­saires. Et pas seule­ment les plus faibles. En effet, l’Américaine, dans sa soif de victoires, aime s’at­ta­quer aux gros pois­sons. Cette année, elle réalise un sans faute sur les matchs disputés contre les joueuses du Top 5 – 15 victoires. Une saison énorme !

Serena Williams est inébranlable
10 ans après l’ex­cep­tion­nelle saison de 2002, pimentée de trois titres en Grand Chelem, la cadette des Williams est toujours au top. L’exercice 2012 fait office de consé­cra­tion pour Serena. Ce retour aux toutes premières loges, après son chemin de croix entamé fin 2010, témoigne d’une hargne, d’une rage de vaincre peu communes. Une compé­ti­ti­vité souvent évoquée que l’on a pu admirer cette saison. Faiblarde en début d’exer­cice – élimi­na­tion en huitième à Melbourne et au premier tour de Roland‐Garros – l’Américaine a su se reprendre au cours de l’été pour terminer la saison en trombes. Et hop ! Deux Grand Chelems de plus en poche, un titre au Jeux Olympiques de Londres et deux autres sacres depuis fin juin. Pas si mal en cinq mois. Hausser son niveau de jeu, s’ar­ra­cher en prépa­ra­tion comme en match, Serena sait donc faire. Pour ceux qui en doute­raient encore, la finale de Wim’ contre Radwanska sera la pièce à convic­tion du dossier. Les amateurs de foot­ball espa­gnols parle­ront de « grinta ». Les autres verront en Serena une ode à la persé­vé­rance et à l’am­bi­tion poussée à son paroxysme. Une carac­té­ris­tique propre à la famille Williams.

Serena Williams est stratosphérique…
…inclas­sable, hors normes ! 46 titres indi­vi­duels au cours de sa carrière, 15 en Grand Chelem auxquels il faut ajouter 24 sacres en double. Williams cadette se posi­tionne ainsi à la sixième place de l’Histoire du tennis, juste derrière Monica Seles, qui cumule 53 victoires. Pour ce qui est des Grands Chelems, elle fait désor­mais partie des noms de légende. Serena est égale­ment sixième dans ce clas­se­ment où elle talonne Chris Evert et Martina Navratilova – 18 titres chacune. L’Américaine se rapproche de Steffi Graf et Margaret Smith – respec­ti­ve­ment 22 et 24 titres. Celle qui décla­rait d’ailleurs récem­ment « penser constam­ment aux tour­nois du Grand Chelem » nourrit donc une prédi­lec­tion parti­cu­lière pour ce type d’épreuve. Prête à faire tomber les records, à 31 ans passés, celle qui cumule 123 semaines à la tête du clas­se­ment WTA n’en­tend pas raccro­cher ses raquettes de si tôt. Elle sera au rendez‐vous à Brisbane dès janvier…Gloutonne qu’elle est, soyons en sûrs, Serena conti­nuera d’ajouter des lignes à son palmarès aux cours des saisons prochaines. Et, pour­quoi pas, recon­quérir une place de Reine du tennis mondial dès 2013.

Quand on lui pose la ques­tion fati­dique, celle qui s’im­pose, celle de son avis sur le parcours qu’elle a réalisé en 2012 ; la numéro trois mondiale ne profite pas de l’oc­ca­sion pour pavaner. Modeste peut‐être, mais surtout vision­naire et jamais rassa­siée, Serena ne s’at­tarde pas sur ses perfor­mances. Elle préfère, comme toujours, aller de l’avant. Ne se repo­sant pas sur le passé ni sur les titres et le statut déjà glanés, Serena veut conti­nuer d’écrire l’Histoire du tennis en même temps que la sienne.

« Je pour­rais dire que c’est la meilleure saison de ma carrière, même si j’ai peut‐être eu un peu de mal à démarrer. Mais 2013 arrive »