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Bruno Renoult :  » Beaucoup de clichés collent encore à la terre battue »

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Beaucoup de clichés collent encore à la terre battueLe président de l’as­so­cia­tion pour le Développement de la terre battue , dresse un bilan sans conces­sion sur la pratique de la terre battue en France.

Quand on analyse les statis­tiques, on comprend mieux pour­quoi la France n’a pas de vrais spécia­listes de terre battue ?

Je dirais que ces chiffres démontrent que le nombre de courts en terre battue n’est pas assez impor­tant surtout compa­ra­ti­ve­ment aux pays voisins qui jouent quasi exclu­si­ve­ment sur terre battue (en exté­rieur). Ce qui fait que les Français n’ap­prennent plus à jouer sur terre alors que les entraî­neurs de pays comme l’Australie ou les Etats‐Unis s’ap­pliquent à faire jouer leurs espoirs sur terre battue pour leur donner tous les coups du tennis ! Dernier point, beau­coup de clichés perdurent encore concer­nant le coût d’en­tre­tien, la diffi­culté à main­tenir la qualité optimum d’un court en terre battue.

Comment combattre ces clichés ?

En expli­quant, chiffres à l’appui, qu’un court en dur doit être recons­truit tous les 20 ans. Que cet inves­tis­se­ment est supé­rieur au coût de l’en­tre­tien régu­lier d’un court en terre battue avec au final un plaisir qui n’est pas compa­rable. Mais aussi qu’il existe plusieurs sortes de terre battue et qu’il y en a toujours une qui conviendra au type de sol et au climat.

La terre battue est donc syno­nyme de plaisir ?

Evidemment car le confort de jeu est maximum. De plus l’in­té­gra­tion dans l’en­vi­ron­ne­ment des courts en terre battue est natu­relle. Son entre­tien, ses qualités et ses spéci­fi­cités impliquent même des compor­te­ments qui sont l’es­sence même du tennis.

Ah bon…

Après un match sur terre, vous devez rendre le court propre pour les personnes qui joue­ront après vous. De plus le fair play est presque rendu obli­ga­toire par la fameuse trace de balle. La terre battue est donc aussi à mettre en paral­lèle avec une certaine forme de compor­te­ment sur un court de tennis.

Il est aussi beau­coup ques­tion de glis­sance et d’amortissement ?

Il est clair que l’amor­tis­se­ment des chocs est large­ment supé­rieur à celui d’un court en dur, et la glis­sance permet d’éviter le choc hori­zontal. C’est sur ce point que la terre battue a le plus grand avan­tage sur le dur. Le corps médical, les entraî­neurs et les joueurs le recon­naissent : c’est la meilleure surface pour préserver sa santé.

En clair, la terre battue est la meilleure surface du monde…

Je crois en effet que ce n’est pas contes­table. La mission de l’ADTB (Association pour le Développement de la Terre Battue – voir encadré) c’est d’ex­pli­quer que construire un court en terre battue c’est rendre service à tous les membres des clubs, aux passionnés, et au tennis, car, sur terre battue, le tennis s’ex­prime dans toutes ses dimensions.