Qualifié pour la première fois en demi‐finale d’un tournoi majeur depuis un an, Novak Djokovic a sorti Fernando Verdasco 7–6, 1–6, 7–5, 6–2. En conférence de presse, le Serbe a évoqué le match, le soutien de ses proches, et l’expérience de sa jeunesse pas toujours rose.
Analyse de ce match contre Verdasco ?
Je ne pense pas que nous avons fait un bon premier set. Nous avons fait beaucoup de fautes et directes j’ai été chanceux de m’en sortir au jeu décisif. Dans la deuxième manche, je n’étais toujours pas capable de trouver le bon rythme, notamment en coup droit, et il en a profité. Il était dans le terrain, il jouait de manière agressive, et il a mérité le deuxième set. J’ai réussi à revenir, et c’est ce qui compte. Je me suis concentré sur moi‐même lors du troisième set, et les choses ont commencé à fonctionner. J’ai mieux retourné, et la qualité de service est alors devenu une des clés de ma victoire.
Les moments clés du quart de finale ?
Le danger avec Verdasco, c’est de lui laisser le contrôle du match parce qu’il physiquement très fort, et il est capable de faire beaucoup de choses avec la balle, notamment côté coup droit. Il a amélioré son revers, et il se tient plus près de sa ligne de fond de court. Il aime quand le jeu n’est pas trop rapide, comme ça il peut s’installer tranquillement. C’est pourquoi j’ai essayé de varier les vitesses, de jouer des balles bombées puis des balles rapides sur son coup droit, afin de le sortir de sa zone de confort où il était installé dans le deuxième set. J’ai réussi à le déstabiliser.
Première demi‐finale de l’année en Grand Chelem ?
C’est un sentiment agréable, je ne l’avais pas fait lors des trois premiers tournois du Grand Chelem cette année, alors mentalement c’est très important pour moi d’être parvenu à relever ce défi, et d’avoir été capable de gagner ce quart de finale, et atteindre les demi‐finales dans un tournoi majeur en 2009.
Ca donne une certaine dimension à ma saison, et j’espère que je pourrais continuer à bien jouer et défier Federer.
L’appui du clan ?
Le soutien est quelque chose qui est toujours bienvenu, notamment lors de gros événements comme celui‐ci. Mes entraîneurs, ma petite amie, ma famille, mes amis, ils sont avec moi tout au long de l’US Open, et dans ma vie de tous les jours. C’est une ambiance qui se créée à travers les années, notamment la relation que j’ai avec Marian (Vajda, son entraîneur). Nous travaillons ensemble depuis quatre ans, et maintenant avec Todd Martin également. J’essaye toujours d’avoir une bande autour de moi, je me sens mieux, et je peux m’appuyer sur eux afin de progresser
La côte avec le public ?
Le public est une chose essentielle et qui joue un rôle crucial dans les grands matchs. Ce qu’il s’est passé l’an dernier, comme je l’ai déjà dit, était plus un malentendu, et nous l’avons tous compris. J’ai appris de mes erreurs, et maintenant, j’ai réalisé ce qu’il s’est passé, et j’essaye de tirer le meilleur de mes expériences, afin de gagner à nouveau le soutien du public. J’espère que j’ai réussi, parce que j’ai senti que je m’amusais bien plus. C’est comme en 2007, quand j’ai joué la finale, et quand j’ai fait ces imitations un peu folles. C’était également énormément de plaisir de jouer avec McEnroe l’autre nuit. C’était autre chose, c’était inattendu, et je vous promets que ce n’était pas prévu. C’est venu comme ça, c’était bien.
Présence des enfants qui ont perdu des proches lors du 11 septembre dans le box ?
J’ai eu cette idée avant le tournoi et je ne voulais pas en parler. J’espère que ça veut dire beaucoup pour eux. J’ai rencontré ces quatre personnes les deux dernières semaines. Je leur ai donné des cadeaux après mes matchs. Évidemment, nous ne voulons pas parler du passé. J’ai vécu des situations similaires dans mon passé, vire en temps de guerre et ce genre de choses. Alors je connais leurs sentiments, j’ai juste essayé de leur redonner le sourire, et qu’ils apprécient ces moments. J’espère que j’ai réussi.
Publié le jeudi 10 septembre 2009 à 08:20