Novak Djokovic s’impose dans la douleur face à Philipp Kohlschreiber, 4–6 6–3 6–4 6–4, en 2h42, à Roland Garros. Le Serbe, loin de sa meilleure forme, affrontera Tommy Haas en quarts de finale.
Les bras levés, le poing serré… et un sourire fatigué inscrit sur son visage. Une attitude qui transpire le soulagement. Oui, le soulagement, car Novak Djokovic s’est fait peur aujourd’hui. Un peu, pas trop, certes, mais suffisamment pour qu’on le sente inquiet et qu’on le voit manifester une frustration étonnante. Pas très à l’aise dans ses déplacements, en revers également, il a livré une partition loin d’être convaincante face à un adversaire au jeu léché en très grande réussite. C’est une évidence, la Deutsche Qualität a encore frappé, cet après‐midi, juste après le succès de Tommy Haas face à Mikhail Youzhny. Et, même si l’aventure est finie pour l’amie Philipp, les revers d’esthète des fils de Goethe auront marqué cette édition de Roland Garros.
Dans le premier set, ce n’est pas qu’en revers que Kolschreiber prend d’emblée l’ascendant – il fait parler la poudre en coup droit de fond de court également. Novak n’est pas dans son match, il se parle, il s’énerve. Et concède le break sur la seule occasion laissée à son adversaire. Un petit événement : il s’agit du premier set cédé par le numéro un mondial depuis le début de la quinzaine. Fort heureusement pour lui, Nole se reprend rapidement. Et peut s’appuyer sur une capacité d’importance : la survie. En témoignent les 13 balles de break qu’il offre à Kohlschreiber… dont 11 sauvées. En face, ça joue chaleur, mais le Serbe a l’expérience des moments difficiles. Il s’accroche jusqu’au bout. Et remporte la rencontre dans une fin de match à l’image de sa prestation : laborieuse. Deux balles de match ratées, un des deux breaks d’avance rendu… 4–6 6–3 6–4 6–4, en 2h42.
L’essentiel est assuré : Novak Djokovic est en quarts de finale. C’est la seule chose qu’on retiendra pour le Serbe, tant la manière n’était pas de la partie. Un septième quart en huit ans, à Roland Garros. Depuis 2006, le Serbe n’a manqué qu’une fois ce rendez‐vous : en 2009, il avait été sorti au troisième tour, par… Philipp Kohlschreiber. Il pourra s’interroger sur ses nombreuses fautes, 42 – un total beaucoup trop important pour un joueur si régulier. Egalement sur ses erreurs répétées en revers, un point fort d’habitude. Mais se rassurera en rendant hommage à un adversaire qui a frappé pas loin de 50 coups gagnants ; et à sa première coach, Jelena Gencic, décédée avant‐hier. Un événement douloureux qu’il a rappelé au micro de France TV et qui l’a forcément touché. « La toute première coach de ma vie, c’était une dame très spéciale. Son décès est une nouvelle très difficile pour moi. Aujourd’hui, j’ai joué pour elle. Et j’espère bien jouer dans ce tournoi, car je la garde dans mon cœur à chaque rencontre. »
Novak affrontera un autre Allemand en quarts de finale : Tommy Haas. Oui, un garçon qui l’a battu à Miami, cette année. Il faudra être numéro un mondial pour sortir cet ex‐numéro deux.
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Publié le lundi 3 juin 2013 à 16:08