Roger Federer a accordé une longue interview au journal Le Point. Le Suisse y évoque notamment Roland Garros. Un entretien au complet à retrouver ici
« L’année où j’ai gagné, en 2009, c’était extraordinaire pour moi et j’espère revivre de tels moments. C’était d’autant plus fort que la terre battue est venue un peu plus tard pour moi. Au début de ma carrière, en très peu de temps, j’ai gagné Wimbledon, l’US Open et l’Open d’Australie. Du coup, à chaque fois, on me demandait : « Mais quand est‐ce que tu gagnes Roland‐Garros ? » Mais ce n’est pas si facile que cela ! J’avais beaucoup de peine au début, et peut‐être qu’inconsciemment je me suis braqué. Mes premières années sur le circuit, j’étais frustré : je perdais souvent au premier tour, je trouvais que l’organisation était mauvaise, je ne passais pas assez de temps dans la ville… J’avais donc un peu de peine. Dans les autres grands chelems, tout était si simple. Je me suis un peu plus battu avec Roland‐Garros qu’avec les autres. Dès lors que j’ai commencé à atteindre des résultats, j’ai rapidement changé d’avis : j’ai vu à quel point les Parisiens s’investissaient dans ce tournoi, et à quel point ils étaient exigeants. Si tu joues bien, ils t’acclament et si tu joues mal, ils attendent que tu donnes plus. Je me suis aussi fait siffler à Bercy, donc je sais ce que c’est. J’ai vécu des moments difficiles à Paris et c’est pour cela que je savoure et apprécie d’autant plus les bons moments. »
Publié le jeudi 31 mai 2012 à 19:42