AccueilFederer : ''J'ai vraiment hâte de jouer la prochaine édition de Wimbledon"

Federer :  »J’ai vrai­ment hâte de jouer la prochaine édition de Wimbledon »

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Visiblement touché, Roger Federer est revenu sur sa défaite surprise en quarts de finale face à Tomas Berdych. Le Suisse a expliqué souf­frir depuis plusieurs jours de douleurs au dos ainsi qu’à la jambe droite. Il a exprimé son besoin de repos et laissé appa­raître une certaine envie de revanche après ces deux échecs consé­cu­tifs à Roland Garros et Wimbledon. Interview intégrale.

C’est un moment diffi­cile. Qu’est‐ce qui a provoqué cette défaite ?

Je ne crois pas avoir si mal joué. Je connais Berdych, je l’ai joué 10 fois. Je sais comment il joue. Et cette fois il a été capable d’être plus régu­lier, plus constant, plus costaud sur l’en­semble du match. Et pour ma part, je n’ai pas été capable de défendre suffi­sam­ment bien, et je n’ai pas sorti les coups dont j’avais besoin quand je devais les sortir. C’est déce­vant. De manière géné­rale, je ne suis pas content de la manière avec laquelle je joue. Je n’ai pas pu jouer comme je le voulais. Je me bats avec des problèmes au dos et à la jambe droite. Ça ne me permet pas de jouer comme je le veux. C’est frus­trant. C’est le moins que l’on puisse dire. J’ai hâte de prendre un peu de repos maintenant.


A quels points ces problèmes physiques vous ont‐ils affecté ?

Quand vous êtes blessé, vous ne vous sentez pas à l’aise. Vous ne pouvez pas vous concen­trer sur chaque point parce que vous sentez la douleur. Et du coup, vous avez tendance à jouer diffé­rem­ment. Dans ces circonstances‐là, je crois avoir joué un match décent. Mais ça fait main­te­nant deux, trois matches que je ne me sens pas bien. C’est juste mauvais pour la santé de jouer dans ces condi­tions. Donc s’il y a quelque chose de positif à tirer de tout ça, c’est que désor­mais, je vais pouvoir récu­pérer un peu. 

Ces gros frap­peurs semblent vous poser pas mal de problèmes. Avez‐vous besoin de modi­fier votre jeu pour changer la donne face à eux ?

Bon, si je suis en bonne santé, je peux faire face à ces gars. C’est dommage que Del Potro ne soit pas là parce qu’il aurait été dans la course à la première place mondiale et aurait aussi pu prétendre à un nouveau titre du Grand Chelem. C’est malheu­reux pour lui. Tous ces gars jouent très bien. Quant à moi, j’ai clai­re­ment des diffi­cultés en ce moment. 


Quand avez‐vous commencé à sentir ces problèmes physiques ?

Le souci à la jambe est apparu en finale à Halle. Ça ne m’a jamais vrai­ment laissé tran­quille depuis. C’est revenu ici après le premier tour, ensuite c’est parti puis ça ressur­gis­sait de temps à autre durant les matches. Quant à mon dos, il est très cour­ba­turé, très raide depuis depuis ces 5–6 derniers jours. Il l’était déjà en finale à Halle. C’est quelque chose qui est apparu avec le jeu sur gazon. C’est normal que le dos ait tendance à être plus cour­ba­turé lors de la saison sur gazon parce que vous avez à jouer énor­mé­ment de coups très bas. J’ai déjà eu ce problème depuis de nombreuses années. Je pense que beau­coup de joueurs l’ont. Mais ce n’est pas agréable quand ça ne veut pas partir. Vous ne pouvez pas jouer de manière libérée. C’est ce qui m’a manqué aujourd’hui, de la liberté de mouvement.

Est‐ce que tout cela a affecté votre moti­va­tion ou augmenté votre anxiété avant le match ?

Non, ce n’était pas si mal avant le match. J’espérais juste que je pour­rais aller au bout. Je veux dire, une fois que je suis rentré sur le court, je suis là pour me battre et pour essayer de gagner avec ce que j’ai. Mais ce n’est pas non plus si terrible. C’est juste incon­for­table. Comme j’ai dit, vous ne pouvez pas jouer libre­ment. Et quand vous ne pouvez pas jouer de manière libérée, voilà ce qui arrive.

Vous avez eu des chances tout de même au 4e, vous menez 0–40 sur son service.

Il a bien joué quand il devait le faire. C’était brutal pour moi. A chaque fois qu’il avait une occa­sion, il la saisis­sait. Sur les balles de break par exemple, il a très bien joué. Quand moi j’ai eu mes chances, je n’étais pas si mauvais. A un moment j’ai eu un faux rebond. Et puis à 30A, il touchait les lignes et encore les lignes. J’ai eu le senti­ment que je ne pouvais pas me créer suffi­sam­ment d’oc­ca­sions pour prendre le large au score. Et puis quand j’ai eu ces chances, j’ai mal joué. C’est juste un match frus­trant, frus­trant dans la manière dont il s’est déroulé.

Est‐ce que ça va vous donner la gnaque de revenir ici et de montrer que vous pouvez gagner ce titre à nouveau ?

C’est sûr. J’ai extrê­me­ment hâte de jouer les éditions 2011 de Roland Garros et Wimbledon. Je ne peux pas attendre. Cette année, ces deux tour­nois ont été frus­trants pour moi, même s’ils n’ont pas été si mauvais. Un quart de finale est un résultat décent. Manifestement, les gens pensent que perdre en quarts est choquant. Mais certaines personnes donne­raient tout pour jouer un quart de Grand Chelem. C’est n’est pas une chose à laquelle je suis habitué [perdre en quarts] parce que ça ne m’est pas arrivé ces 6 dernières années. Aujourd’hui, c’était une autre histoire qu’à Paris. Là‐bas, les condi­tions étaient diffi­ciles. Robin avait joué de manière incroyable. Ici, c’était diffé­rent. J’ai galéré avec mon propre jeu et mes problèmes physiques. J’ai hâte de récu­pérer et de ré‐attaquer aux Etats‐Unis.

Pensez‐vous que vous pourrez dominer le tennis à nouveau ?

Oui, je le pense sincè­re­ment. C’est pour ça que je suis ici.

Pensez‐vous que le retour était la partie de votre jeu la moins perfor­mante aujourd’hui ? Parce que parfois, vous relan­ciez un peu trop court, trop douce­ment et il vous clouait avec un point gagnant.

C’est son jeu. J’ai essayé de slicer au retour, j’ai essayé d’être agressif. Et puis vous savez, dans un premier temps, vous essayez juste de relancer tout court. Mais malgré tout j’ai eu mes chances. Je ne pense pas que j’au­rais dû changer beau­coup de choses. La manière dont j’ai relancé dans ce match aurait pu me permettre de gagner. Mais je ne jouais juste pas suffi­sam­ment bien. Quant à lui, lors­qu’il en avait besoin, il était capable de sortir de grands coups. 


Allez‐vous couper tota­le­ment avec le tennis maintenant ?

Oui, pendant deux semaines. Je pars en vacances.

La pers­pec­tive d’une finale ici sans Roger Federer est étrange. Allez‐vous jeter un œil dimanche pour voir ce que ça donne ?

Je ne pense pas. Je serai en vacances, comme je l’ai dit (Sourire).

Roger Federer a besoin de ton soutien, Allez Roger