Vainqueur en cinq manches de Gilles Simon dans une ambiance électrique, Roger Federer est revenu sur son match en conférence de presse. Le Suisse évoque également l’attitude du public et son quart de finale à venir face à Jo‐Wilfried Tsonga.
Est‐ce que votre chute au premier set vous a perturbé ?
Je ne me suis pas fait mal. Ca ne m’a pas dérangé. Mais ça a changé la dynamique du jeu car Gilles a commencé à plus y croire. J’ai aussi légèrement perdu ma confiance en mon jeu de jambes, pendant quelques instants. C’était léger, ça m’a peut‐être perturbé pendant 5 minutes. Mais comme Gilles est un grand champion, il a saisi l’opportunité. Mais ce n’est pas à cause de ça que j’ai commencé à perdre, c’est dû le niveau de jeu de mon adversaire. Bravo à lui pour cela. Me concernant, je suis heureux d’avoir trouvé un moyen pour de m’en sortir, d’avoir pris les bonnes décisions aux bons moment. Je suis très content ce soir. C’était fun de vivre une ambiance comme celle‐là. Ce match‐là, entre son scénario et cette ambiance, je m’en souviendrai.
Parlez‐nous de l’ambiance qu’il y avait sur ce court aujourd’hui, avec ce public survolté…
C’est sûr qu’il m’ont bien rappelé le prénom de mon adversaire (Rires) ! Mais c’est toujours resté très fairplay. Il n’y pas de problèmes avec un public bruyant comme cela, car les gens connaissent le tennis, ils savent quand s’arrêter. Il faut dire que j’avais aussi beaucoup de soutien ce soir. Mais ces ambiances‐là, je les aime. J’aime bien voir les gens dans le match, soutenir leur joueur. Après, ce que les gens crient individuellement, les petites phrases, on a du mal à les entendre pour être honnête. Il faut vraiment que la personne crie très fort dans un moment de silence. Moi j’entends surtout les trucs basiques. Ce qui me touche plus, ce sont les petits mots qu’on peut entendre des ramasseurs de balles ou des personnes de l’entretien des courts. Parfois j’ai droit à un « Allez Roger » de leur part, j’apprécie et c’est vraiment sympa.
Est‐ce gênant d’avoir joué 5 sets et 3 heures avant d’affronter Tsonga en quarts ?
Non parce que je ne me sens pas fatigué. Maintenant je sais vraiment ou j’en suis, le match d’aujourd’hui m’a donné plein d’infos et c’est bien avant mon duel contre Jo.
Le fait qu’il vous ait battu à Wimbledon il y a deux ans va‐t‐il lui donner encore plus confiance ?
Je viens de le battre en Australie aussi donc… Il a déjà battu des grands joueurs par le passé et m’a déjà battu deux fois. Cela lui suffit pour croire qu’il peut me battre. Moi je sais qu’il peut le faire, lui aussi, mais je vais faire en sorte que ça n’arrive pas. Je n’aborde pas ce match différemment parce que Jo est très en forme. Même si je le considère toujours plus fort sur dur, il a beaucoup progressé sur terre. Il se déplace mieux que jamais sur cette surface, ce qui est très important ici. C’est un très bon joueur, aussi dangereux que les membres du Top 4. Je le connais très bien tennistiquement, il n’y a pas de secrets entre nous. Et je suis en bonne forme moi aussi. Je crois en mes capacités également, comme lui. De toute façon, c’est normal d’être confiant avant un match comme celui là.
De votre envoyée spéciale à Roland Garros
Publié le lundi 3 juin 2013 à 07:00