AccueilFederer / Nadal, messieurs faites nous rêver

Federer / Nadal, messieurs faites nous rêver

-

Pour la première fois depuis 2013, Roger Federer et Rafael Nadal se retrouvent sur terre battue. Une demi‐finale attendue par les fans du monde entier de la petite balle jaune. Présentation.

Le monde du sport est en ébul­li­tion. Roger Federer et Rafael Nadal se retrouvent sur terre battue, une surface sur laquelle ils ne se sont plus croisés depuis Rome en 2013. À Roland‐Garros, il faut remonter à la finale 2011 que l’Espagnol avait remporté en quatre sets. La riva­lité est légen­daire et dépasse le simple cadre du tennis. Le 39e opus de « Fedal » s’annonce passion­nant d’autant que le Bâlois l’aborde avec cinq succès de suite sur son meilleur ennemi, soit sa meilleure série. Des victoires marquantes où le Suisse avait su trouver une solu­tion tactique en utili­sant plus souvent son revers recou­vert. « Il pourra appli­quer cette solu­tion tactique mais elle sera moins effi­cace sur terre battue. Même si Federer domi­nait systé­ma­ti­que­ment Nadal sur dur lors des trois dernières années, sur terre battue, le rapport de force sera toujours inversé car la surface est juste parfaite pour Rafa, rappelle Patrick Mouratoglou. La longueur des cinq sets sur terre battue dans un duel Rafa / Roger compte énor­mé­ment. Il est vrai qu’il a gagné en cinq sets à l’Open d’Australie. Mais sur terre battue, Rafa lui fera toujours jouer un coup en plus. Alors le cinquième set ne sera jamais joué dans les mêmes condi­tions que sur dur au niveau du plan physique. »

Federer : « Si je suis revenu sur terre, c’est aussi peut‐être pour jouer Rafa »

Absent sur ocre depuis 2016, Roger Federer est arrivé Porte d’Auteuil sans avoir « d’attente » comme il n’a cessé de le répéter. Mais après sa victoire sur Stan Wawrinka, il a balancé une phrase qui a idéa­le­ment lancé ce clasico : « Si je suis revenu sur terre, c’est aussi peut‐être pour jouer Rafa. » À bientôt 38 ans, l’ancien numéro 1 mondial est face au défi ultime de sa carrière : réaliser ce qu’il n’a jamais fait à savoir battre Rafa en cinq sets sur terre battue. Oui, il a gagné Roland‐Garros mais il n’y a jamais dominé Rafael Nadal. L’équation que lui propose le Majorquin a toujours été inso­luble. Mais avec son renou­veau depuis 2017, il sera inté­res­sant de voir comment il débu­tera cette rencontre avec son nouveau revers. « Ce sera l’une des clés du match, a souligné Olivier Delaitre. J’en ai parlé derniè­re­ment à Ivan Ljubičić et il m’a expliqué qu’il conseillait à Roger d’uti­liser le moins possible son slice sur terre battue car il avait trop tendance à s’ap­puyer sur ce coup et surtout cela ralen­tis­sait trop le jeu. »

Mouratoglou : « J’aimerais bien que Rafa soit un peu poussé physiquement »

Imperturbable depuis le début de la quin­zaine avec un petit set laissé en route face à David Goffin, Rafael Nadal arrive frais mais sans avoir été réel­le­ment testé. Un aspect que souligne Patrick Mouratoglou : « J’aimerais bien que Rafa soit un peu poussé physi­que­ment. Je pense qu’il a une auto­nomie moindre que celle d’il y a quelques années. Je serai curieux de le voir jouer quatre ou cinq sets à haute inten­sité. Comme à l’Open d’Australie. Rafa démarre volon­tai­re­ment ses matchs en étant beau­coup plus agressif que par le passé car il n’est pas sûr de pouvoir tenir la distance et donc, il a intérêt de plier le match rapi­de­ment. Il le fait très bien. Mais en Australie, il se fait fina­le­ment « étriller » en finale et recon­naît qu’il n’avait pas eu le temps de préparer son jeu de défense comme il n’avait que de l’attaque. Sur le plan physique, il était juste. Maintenant, il ne s’agit que d’un senti­ment car il n’a pas été testé. » Le décor est planté. Place au spectacle.

Le parcours de Roger Federer :

T1 : bat Lorenzo SONEGO (ITA) 6–2 6–4 6–4

T2 : bat Oscar OTTE (GER) 6–4 6–3 6–4

T3 : bat Casper RUUD (NOR) 6–3 6–1 7–6(8)

18 : bat Leonardo MAYER (ARG) 6–2 6–3 6–3

14 : bat Stan WAWRINKA (SUI) [24] 7–6(4) 4–6 7–6(5) 6–4

Le parcours de Rafael Nadal :

T1 : bat Yannick HANFMANN (GER) 6–2 6–1 6–3

T2 : bat Yannick MADEN (GER) 6–1 6–2 6–4

T3 : bat David GOFFIN (BEL) [27] 6–1 6–3 4–6 6–3

18 : bat Juan Ignacio LONDERO (ARG) 6–2 6–3 6–3

14 : bat Kei NISHIKORI (JPN) [7] 6–1 6–1 6–3

Le bilan du H2H entre Roger Federer et Rafael Nadal…

De votre envoyé spécial à Roland‐Garros