Roger Federer continue son parcours de santé du côté de la Porte d’Auteuil. Le Suisse s’est qualifié facilement contre Damir Dzumhur (6–4 6–3 6–2). Le numéro deux mondial était détendu en conférence de presse. Si Gaël Monfils n’est pas encore qualifié pour les huitièmes de finale, le Suisse n’a pas échappé à une question sur un éventuel affrontement face au Parisien. Et le Bâlois s’est plutôt montré élogieux.
Roger, qu’avez-vous pensé de votre jeu ?
« Je pense que mon jeu était bon. Il m’a fallu un peu de temps pour rentrer dans le match, comprendre comment il servait, surtout qu’il touchait les lignes au début. Je ne savais pas si c’était normal pour lui ou si cela allait passer. Il a également raté un certain nombre de services. J’ai fait de bons retours dans le premier set comme dans le deuxième. J’ai eu quelques difficultés au niveau de mon premier service mais il a fallu que je comprenne un peu son jeu par rapport au sien. Une fois que je suis rentré dans le rythme du match, je me suis amélioré, j’ai pu jouer plus librement. »
Et votre adversaire ?
« J’étais intéressé de le voir car il avait sorti de bons joueurs (Mikhail Youzhny et Marcos Baghdatis, ndlr) assez facilement. Je me demandais comment il avait fait. J’avais demandé de nombreuses informations à mon coach afin d’être prêt. Je trouve qu’il bouge bien. Mentalement et physiquement je le trouve présent sur le terrain. Même s’il perd deux ou trois points, il reste dans son match. C’est ce qui lui a permis de rentrer dans les 100. Maintenant ça devient intéressant pour lui de jouer contre des tops joueurs. »
Votre adversaire a déclaré avant la rencontre qu’il allait jouer contre son idole. Avez‐vous déjà joué dans cette situation ?
« Je n’ai jamais eu la chance de jouer contre Edberg mais c’était quelque chose d’extraordinaire de jouer Pete (Sampras) sur le Centre Court de Wimbledon. Jouer contre quelqu’un que vous avez vu à la télévision lorsque vous étiez plus jeune, rien que cela, c’était extraordinaire. C’est tellement surréaliste que l’on se demande si on peut jouer, rivaliser et on réalise que, oui, on peut le faire. Ce sont peut‐être les moments les plus extraordinaires de ma carrière, cette phase où on est junior, on passe à la vie professionnelle et on se retrouve face à ces très grands, on blague avec eux et finalement on fait partie de leur groupe, on devient amis, c’est quelque chose d’incroyable. »
Pour nous Français, on rêve d’un match contre Gaël Monfils… Vous restez sur deux défaites contre lui. Est‐ce significatif pour vous ?
« Sur les derniers matches, j’enlève la Coupe Davis car j’ai joué avec la peur et Gaël avait très bien joué. Mais à Cincinnati, l’US Open ou Monaco, c’étaient des matches très intéressants. C’est toujours plaisant de jouer Gaël, surtout chez lui, à Paris. Je connais le danger et ses capacités. Il aurait tellement pu faire mieux au cours de sa carrière. Je ne comprends vraiment pas pourquoi il n’a pas pu s’installer facilement dans les 10. Je sais à quel point il a des possibilités. J’espère gagner car je ne suis pas la pour perdre (rires). »
De votre envoyé spécial à Roland‐Garros
Temps forts R. Federer – D. Dzumhur Roland… par rolandgarros
Publié le vendredi 29 mai 2015 à 17:27