AccueilGasquet : "Contre Djokovic, ça revient comme au ping-pong"

Gasquet : « Contre Djokovic, ça revient comme au ping‐pong »

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Sèchement battu par Novak Djokovic en huitièmes de finale, Richard Gasquet a reconnu la nette supé­rio­rité du numéro 1 mondial. Le Français ne se décou­rage pas pour autant et dit retirer beau­coup de positif de ce tournoi. Il donne égale­ment son avis sur le block­buster à venir, Djokovic versus Nadal.

Richard, c’est décou­ra­geant une telle défaite ?
Il est numéro 1 mondial, je ne vais pas me décou­rager pour ça. Il est plus fort tout simple­ment. Il sert mieux, il retourne mieux. Il n’y a rien d’autre à dire.
J’ai essayé de jouer pour­tant. On a quand même fait deux heures de match, il y a beau­coup de jeux que j’au­rais pu faire et que je n’ai pas faits. Mais il a une telle qualité de frappe que c’est diffi­cile. Il ne donne pas un retour, il court partout… C’est dur !

Est‐ce qu’à un moment tu as quand même senti que tu pouvais le gêner ?

A 1–0 pour moi dans le premier set, je mène et j’ai balle de break (Rires) ! Je n’ai pas si mal commencé en fait. La suite a été plus dure… Et puis même si je l’avais breaké au début pour mener 2–0, ça n’au­rait pas changé le résultat je pense, car il était quand même au‐dessus sur l’en­semble du match. Il ne te donne jamais une balle neutre en fait, c’est ça qui est terrible. Et puis contre lui, ma qualité de revers est annulée car il est plus fort. Ses balles sont toujours tapées à la perfec­tion, tu n’as jamais le temps pour t’or­ga­niser. C’est le seul joueur qui joue aussi vite. 

C’est le meilleur joueur que tu aies jamais affronté ?

Il y a Federer qui peut être incroyable aussi. Mais Novak joue un tennis à la perfec­tion. Il frappe de manière parfaite des 2 côtés, ce qui fait qu’il n’y a jamais un moment où tu peux rentrer dans le court. Même quand tu accé­lères, chaque fois ça revient comme au ping pong et c’est ça qui est dur. Son jeu de jambes est excellent aussi. Bref c’est l’un des meilleurs de l’his­toire du tennis, clairement. 

Tu le trouves plus fort que les années précé­dentes ? Quel est ton pronostic pour le match contre Nadal ?

Ça va être très dur car Nadal est mons­trueux aussi. Je ne peux pas dire si Djokovic est plus fort qu’avant, mais il a une confiance énorme, il n’a rien perdu cette année dans les tour­nois qui comptent vrai­ment. Il est incroyable quoi ! Je pense qu’il est un peu favori, mais Rafa a quand même 9 victoires ici donc… C’est une affiche énorme et ça va être un match incroyable que tout le monde veut voir, moi le premier.

Ce match juste­ment, comment as‐tu envie de le regarder ? Tu vas venir à Roland ou te poser derrière ta télé, avec des chips et une bière ?

Déjà que je prends 1, 2 et 3 aujourd’hui, si je commence avec des chips et de la bière, ça va être dur pour la suite (Sourire) ! Effectivement, je vais peut‑ê^tre venir. Ce match va être incroyable et je veux le voir. Après, ce n’est qu’un quart de finale. C’est ça qui est fou.

Quelle va être la suite pour toi ?

Je suis déjà très content d’être arrivé en huitièmes de finale. Après 6–7 semaines d’arrêt, je ne savais pas dans quel état j’al­lais reprendre. Puis j’ai gagné Estoril et ici j’ai joué une dizaine d’heures, dans des matchs durs. Le dos a tenu. Je suis donc très heureux pour la suite, même si aujourd’hui ça a été dur. Le plus impor­tant a été fait pour moi, je me suis testé sur des gros matchs à enjeu, avec de la pres­sion. C’est donc bien pour moi pour la suite et le gazon qui va arriver. 

De votre envoyée spéciale à Roland Garros