AccueilGasquet : "J'ai frappé plus fort, c'était la clé"

Gasquet : « J’ai frappé plus fort, c’était la clé »

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Vainqueur de Carlos Berlocq en 5 sets et deux jours au deuxième tour de Roland Garros, Richard Gasquet s’est exprimé sur sa gestion de l’in­ter­rup­tion et a livré le contenu du brie­fing tactique de ses coaches pour son retour sur le court aujourd’hui. Interview.

Comment, dans quel état, êtes‐vous sorti du court hier soir et comment y êtes‐vous revenu ce matin ?
J’étais un peu fatigué aussi au 4e set hier. En fait, j’au­rais bien aimé finir en 4 sets, c’est pour ça que j’ai continué alors qu’on y voyait vrai­ment mal. Le public était bien resté, je me disais aussi que ça pouvait le faire craquer. Mais il a bien négocié ses jeux de service et on s’est retrouvé à deux sets partout. Voilà, c’est diffi­cile de rentrer aux vestiaires dans ces condi­tions, on sait que la nuit va être dure, qu’il y a un 5e set qui arrive. C’est pas mal de stress. Il y avait eu 3 heures de jeu hier, donc un peu de fatigue des deux côtés. Mais je savais que j’al­lais être à 100% de mes moyens pour le set d’au­jourd’hui. Je savais surtout qu’il fallait que j’ar­rive à imprimer le rythme, que je mette 20% de plus sur mes frappes, que ce soit moi qui le fasse travailler et pas l’in­verse, comme je l’avais fait aux deuxième et troi­sième sets. Il fallait que je gagne 2 ou 3 mètres de longueur, que je frappe plus fort, que je joue mieux au tennis quoi ! C’était la clé du match. Malgré ça, il faut recon­naître que Berlocq est dur à sortir. Il est intel­li­gent, se bat beau­coup, fait peu d’er­reurs. Bref il est coriace.

Carlos Berlocq est un joueur assez « éner­vant », on vous a juste­ment vu sortir de vos gonds hier…

Sur la balle liti­gieuse, peut‐être qu’il l’a vue faute, je ne sais pas… En tout cas, l’ar­bitre fait une erreur, c’est certain. C’est une erreur, on en fait tous. Mais c’est vrai que sur le moment, je n’étais pas dans cette optique là et je ne pensais pas ça (sourire)….

Que vous ont dit vos coaches hier à la sortie du court ? Leur arrive‐t‐il de vous engueuler un peu ?
Oui, il y a un peu d’en­gueu­lades parfois. C’est normal, c’est un sport profes­sionnel, il faut du carac­tère pour revenir sur le court et gagner. Hier, ils m’ont dit de jouer un peu plus au tennis, tout simple­ment. Je veux dire, au 4e set, je donnais des balles courtes, c’est Berlocq qui jouait. Aujourd’hui, c’est moi qui ai frappé plus fort et c’est ça qui a fait la diffé­rence. Il fallait vrai­ment réussir à faire cela car sur un 5e set, tu ne sais jamais ce qui peut se passer. Ca peut aller très vite…

Un mot sur Kevin Anderson, votre prochain adversaire ?

Je ne crois pas l’avoir déjà joué sur terre battue. La dernière fois que l’on s’est affrontés, c’était à Melbourne sur une surface très rapide. Il avait bien joué, la surface était diffi­cile, j’avais perdu en 3 sets. Cette fois, le match sera diffé­rent. C’est une surface diffé­rente, on est à Paris, j’aurai le public avec moi… Ce n’est pas le même match. Mais ça ne s’an­nonce pas facile pour autant. Il a un énorme service, il joue bien… Ce sera un match dur mais je préfère le jouer ici qu’ailleurs…

De votre envoyée spéciale à Roland Garros


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