Qualifiée pour la finale de Roland Garros, Simona Halep a tenté de décrire son bonheur en conférence de presse. La Roumaine, qui intégrera le Top 3 lundi, parle de son ascension au plus haut niveau et de la difficulté de gérer une première finale en Grand Chelem.
Simona, qu’avez‐vous ressenti après la balle de match ?
Sur la balle de match, les sensations étaient incroyables. Je ne savais pas ce que je devais ressentir ou plutôt je n’arrive pas à exprimer ce que j’ai ressenti. Je n’ai pas de mots. C’est incroyable, je vais jouer la finale, ici, à Paris ! Le match était très serré et aussi plein d’émotions. J’étais inquiète, nerveuse mais plus forte à la fin au tie‐break, c’est notamment comme cela que j’ai pu gagner en deux sets. Je me sens franchement très bien ce soir. C’est vraiment incroyable de pouvoir se dire que je vais jouer la finale d’un Grand Chelem à Paris.
C’est vrai que pour vous depuis 12 mois, cela a été incroyable. Y a‑t‐il eu un moment où tout s’est mis en place ou cela a‑t‐il évolué peu à peu ?
C’est à Rome l’an passé que j’ai eu le déclic, lors d’un match contre Radwanska. Après ce match, je me suis dit que je pouvais jouer à haut niveau et battre les meilleures. Ensuite, cela s’est progressivement mis en place. J’ai pris confiance en moi. J’ai eu 12 mois impressionnants, c’est vrai, mais ce que je réalise aujourd’hui dans ce tournoi, c’est encore plus fantastique.
Vous allez intégrer le Top 3 lundi. Tout va très vite pour vous. Comment réagissez‐vous ?
Je l’ai dit plusieurs fois : le classement, ce n’est vraiment pas ce qui compte pour moi. Ce qui compte, c’est de jouer et de gagner encore plus de matches, de jouer des finales, de gagner des titres. C’est fantastique d’être dans le Top 3, je ne m’y attendais pas.
Que faudra‐t‐il faire pour battre Sharapova samedi ?
Je ne sais pas ce que je dois faire pour la battre… J’ai une revanche à prendre car elle m’a battue à Madrid. Je vais me battre. J’ai joué un bon match pendant le premier set à Madrid, j’étais rapide sur le court, je me suis ouvert les angles. Et puis elle est revenue en frappant très fort, plus fort que moi. Maintenant, je sais que pour la battre, il faudra que je sois agressive, que je joue vite et que je maîtrise mes nerfs. Cela va être un match tendu mais je dois profiter et savourer l’instant. Je ne peux pas vous dire aujourd’hui comment je me sentirai samedi. Je ne sais pas ce que c’est que de jouer une finale de Grand Chelem. Contre Maria, je n’ai rien à perdre et il faudra que je le garde à l’esprit. Je vais essayer de jouer de manière relâchée et détendue même si je sais que ce sera difficile de gérer mes émotions à ce moment‐là. Je vais faire de mon mieux.
Essayez de vous projeter dans deux jours…
Si je gagne, je serai très contente. Je ferai quelque chose de fou, une grosse fête. Dans tous les cas, après le tournoi, je vais rentrer à la maison, je vais rester avec ma famille avec zéro tennis pendant quelques jours. Mais bon, ce n’est pas encore gagné, j’en suis loin, car même si je n’ai plus qu’un seul match à jouer, l’adversaire est très forte. Je dois rester très concentrée. Après je verrai !
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Publié le jeudi 5 juin 2014 à 22:52