Ce soir, avant‐dernière étape de notre dossier consacré au tennis au cinéma. Bien que nous ayons déjà parlé de l’un de ses films, on ne peut pas passer à côté d’une nouvelle oeuvre de Woody Allen. Il s’agit d’Annie Hall, véritable succès critique sorti en 1977.
Fiche technique
Annie Hall est donc une comédie sentimentale qui a débarqué au cinéma en 1977. Réalisée par Woody Allen, elle met en scène Diane Keaton et Allen lui‐même. Le film a été couronné aux Oscars, repartant de Los Angeles avec quatre statuettes et pas des moindres : meilleur film , meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleure actrice principale. Il est intéressant de noter que Woody Allen a fait de cette oeuvre quelque chose de très personnel puisqu’il s’est amusé à tourner en dérision son divorce.
Synopsis
New York, années 1970. Alvy Singer (interprété par Woody Allen) rencontre Annie Hall (Diane Keaton) et tombe très amoureux de cette femme au caractère assez spécial. Seulement, Alvy est un grand angoissé de la vie, névrosé jusqu’au plus profond de lui‐même et obsédé par la mort notamment. Malgré cela, il semble trouver un équilibre aux côtés d’Annie avec laquelle il entame une vie de couple somme toute assez tranquille. Malheureusement, les premières tensions font leur apparition et les choses commencent à se dégrader.
Quelle place pour le tennis ?
Dans cette oeuvre de Woody Allen, le tennis fait son apparition au début du film. On assiste à la rencontre entre les deux personnages principaux, qui disputent un match de double mixte. Par la suite, ils décident de faire connaissance au moment de quitter le club‐house. Ces quelques minutes sont le point de départ de leur histoire d’amour, véritable fil conducteur du film. En soit, c’est donc bien plus qu’un simple prétexte de mise en scène : le tennis est ce qui les a fait se rencontrer et ce qui les a réunis. Ce passage qui peut paraître bien banal est en fait prépondérant dans le scénario d’Annie Hall.
Pourquoi on vous le conseille
Encore un grand film ! Après Blow‐Up d’Antonioni hier, c’est Woody Allen qui nous offre un grand moment de cinéma avec Annie Hall. Le cinéaste américain se livre sans concession dans cette oeuvre, voulant s’éloigner de l’image de gai luron et joyeux drille qu’il renvoyait depuis le début de sa carrière. En réalité, dans la plupart des cas, derrière chaque comique se trouve un homme torturé. Allen n’échappe pas à la règle et ne s’en cache pas avec cette comédie sentimentale. Il y transpose ses angoisses, ses doutes et ses obsessions face caméra, n’hésitant pas à surprendre son spectateur avec des procédés alternatifs : apartés, découpage de l’écran pour mettre en scène plusieurs scènes en même temps – 24 Heures Chrono n’aura donc rien inventé -… Vous l’aurez compris, Annie Hall est un film aussi touchant que réussi.
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Publié le samedi 20 décembre 2014 à 18:19