AccueilLe tennis au cinéma: Blow-Up (8/10)

Le tennis au cinéma : Blow‐Up (8÷10)

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Antépénultième étape de notre voyage consacré à la place du tennis au cinéma. Ce soir, nous analy­sons l’un des plus grands films du cinéma italien : Blow‐Up. Cette oeuvre offre une belle place au tennis dans son final, et c’est pour ça qu’elle mérite sa place dans notre sélection !

Fiche tech­nique

Blow‐Up est un drame réalisé par Michelangelo Antonioni, sorti dans les salles en 1967. Lors de son arrivée dans les cinémas, le film a été acclamé par la critique, en témoigne son sacre au Festival de Cannes la même année. En effet, sur la scène du Palais des Festivals, le réali­sa­teur avait reçu une Palme d’Or bien méritée. Le jeu de David Hemmings et Vanessa Redgrave est égale­ment féli­cité par les spécia­listes, propul­sant Blow‐Up au panthéon de l’his­toire du film italien. Enfin, il est impor­tant de souli­gner que c’est cette oeuvre qui permettra à Antonioni de s’ex­porter du côté d’Hollywood, lui confé­rant ainsi une renommée internationale.

Synopsis

L’histoire du film nous amène plonge dans le Londres des années 1960. Thomas (inter­prété par David Hemmings) est photo­graphe et, se prome­nant un jour dans un parc, prend quelques clichés à la volée. Il remarque la presence d’un homme et une femme qui s’embrasse, et la fille en ques­tion décide de tout faire pour récu­pérer la pelli­cule. Il cède à ses avances mais lui donne la mauvaise pelli­cule. C’est lors du déve­lop­pe­ment des photos qu’il se rend compte de son erreur et, en effec­tuant quelques agran­dis­se­ments, il réalise qu’il a été témoin d’un meurtre. Il décide alors de retourner dans le parc pour véri­fier s’il ne délire pas, et tombe alors sur le corps d’une femme…

Quelle place pour le tennis ?

Le tennis n’ap­pa­raît réel­le­ment que lors du final du film, que l’on ne vous spoi­lera pas volon­tai­re­ment. On va simple­ment s’at­ta­cher à l’es­thé­tisme de la scène, sans en dévoiler trop le contenu et le message par rapport à l’his­toire. On retrouve donc le person­nage prin­cipal qui se rend dans le parc où il a pris ses fameux clichés. C’est alors qu’il tombe sur un groupe de mimes en train de simuler une partie de tennis. Lorsque la balle « sort » des limites du court, ils fixent Thomas, lui priant silen­cieu­se­ment d’aller cher­cher la balle. Il s’exé­cute alors et, au bout d’un moment, commence à perce­voir le son de cette balle qui n’existe pas. Le tennis est donc – vous ne le compren­drez que si vous avez vu le film – un prétexte permet­tant d’ob­tenir les clés de la compré­hen­sion de l’oeuvre d’Antonioni. On comprend alors le rapport du person­nage prin­cipal à la réalité, à ce qu’il croit perce­voir et ce qu’il imagine complètement. 

Pourquoi on vous le conseille

Ce film est un véri­table chef d’oeuvre. C’est, avec Match Point, le meilleur que nous ayons pour l’ins­tant analysé dans cette Quinzaine du Cinéma. Tout y est : l’es­thé­tique très plai­sante des sixties, un jeu d’ac­teur très juste, un scénario hale­tant et des choix de mise en scène auda­cieux. Dès la scène d’ou­ver­ture, le spec­ta­teur est happé par les évène­ments et vit les divers rebon­dis­se­ments qu’offre l’oeuvre tout aussi inten­sé­ment que le person­nage prin­cipal. Voilà ce qui fait la réus­site de Blow‐Up : le spec­ta­teur n’est plus cantonné à son simple rôle habi­tuel, il est balancé dans l’his­toire et se retrouve quasi­ment acteur. C’est ce parti pris qui a permis à Antonioni de tenter bien des choses que ce soit au niveau du cadrage ou du scénario. Blow‐Up est clai­re­ment un imman­quable, et doit être vu par tout ciné­phile qui se respecte !

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