Présent au Verrazzano Open à l’Académie Mouratoglou, où il coache Kimmer Coppejans, Xavier Malisse reste un observateur avisé du circuit. Nous avons eu la chance de le croiser et d’échanger avec lui. L’ancien 19e mondial nous livre son avis sur Roger Federer. Le Belge est tout simplement admiratif.
Xavier, quel regard portes‐tu sur le retour monumental de Roger Federer ?
On est encore plus étonné de le voir capable de réaliser ce triplé (Open d’Australie, Indian Wells et Miami). Quand tu as tout gagné pendant 15 ans, c’est dur de trouver une motivation. Sa blessure de 2016 était finalement une bonne chose. Il a été absent pendant six mois et cela lui a permis de travailler afin de prouver à tout le monde, joueurs et public, qu’il était capable de revenir à un très haut niveau. C’est tellement impressionnant.
Jusqu’où peut‐il aller ?
Pour l’instant, il est encore un peu loin de la première place mondiale. Il va être absent presque deux mois, jusqu’à Roland Garros. Il va s’entraîner très dur pour Wimbledon avec deux tournois de préparation. S’il continue encore à jouer comme ça, c’est loin d’être terminé… Je le trouve tellement bien affuté physiquement. En fait, tout semble possible alors pourquoi pas la première place mondiale ? Mais ce sera difficile. En revanche, s’il maintient ce niveau à Wimbledon, il ne sera pas loin du trophée…
Sa victoire en Australie lui permet‐elle de jouer totalement sans pression désormais ?
Il a mis du temps avant de l’avoir. Depuis l’Australie, il est totalement libéré. Je pense même qu’avant de commencer le tournoi, il ne pensait pas pouvoir aller au bout. Sa victoire lui a permis de prendre encore plus confiance. Même si tu affrontes Federer qui revient de blessure et d’une longue absence, ça reste Federer ! Ce sera encore le cas dans 15 ans s’il fait un match en Interclubs (rires) ! Donc quoi qu’il arrive, il part avec un avantage psychologique, car tu joues le nom et ce qu’il représente.
De votre envoyé spécial à Sophia Antipolis
Publié le mercredi 5 avril 2017 à 16:31