Kristina Mladenovic vit un très beau Roland Garros. Désormais au troisième tour, la Française, très heureuse, ne se refuse rien et aspire à aller plus haut, comme elle nous l’explique en conférence de presse.
Christina, beaucoup de joueurs ont connu des problèmes par le passé,
et après une grosse victoire, ils ont du mal avec le match suivant.
Comment s’est passé ce match pour toi aujourd’hui ?
Comme je l’ai dit précédemment, nous savons combien il est difficile
de se reconcentrer après une énorme victoire. Il y a plein de joueurs,
de joueuses qui n’arrivent plus à maintenir leur concentration. Même
quand on travaille très dur, c’est quelque chose de très difficile à
faire. Aujourd’hui, je l’ai senti sur le court. Je suis très heureuse,
voire fière d’être passée, parce que c’est encore une performance que de
réussir à se reconcentrer.
Après ma première victoire, j’étais heureuse, mais je voulais rester
très concentrée, et me concentrer sur le match suivant. Je voulais
continuer à avancer, et remporter cette deuxième victoire.
Comment décririez‐vous ce match d’aujourd’hui, pensiez‐vous au match
contre Li Na aujourd’hui ? Qu’aviez-vous dans la tête aujourd’hui ?
Les conditions étaient assez similaires pour moi aujourd’hui. J’ai
joué sur le même court, contre une adversaire différente, mais c’était
deux jours plus tard, et je n’ai pas repensé au match précédent. Comme
je vous le disais, j’étais très heureuse de cette victoire au premier
tour, mais ensuite, je suis allée me coucher. Le lendemain, je me suis
entraînée le matin. Bien sûr, j’étais heureuse ! Mais, j’ai réussi à
rester calme, je voulais continuer à jouer des matchs ici, et donc j’ai
réussi à me concentrer, et mon adversaire aujourd’hui était une
adversaire redoutable. Peut‐être que le public ne la connais pas très
bien, mais sur papier, elle a un classement qui est meilleur que le
mien. Je savais que ce serait un match difficile. Il fallait que je
reste très concentrée pour jouer ce match aujourd’hui et rester dans le
tournoi.
Kristina, comment considères‐tu ce tournoi pour toi, maintenant ?
Est‐ce une opportunité ? Tu as eu deux belles victoires, est‐ce que
maintenant, tout ce que tu vas gagner, ce sera du bonus, du plus ?
Bien sûr, ce n’est plus que du plus ! Je me suis ouvert le tableau
après une victoire comme celle‐là. Mais maintenant, chaque match sera
difficile. Alison Riske, aujourd’hui, était une adversaire très
difficile. Il a fallu que je puise très profondément en moi pour passer
ce tour. C’est ce qui fait la beauté de chaque match sur un tournoi du
Grand Chelem. Moi, je veux continuer à avancer, mais je sais que tous
les matches seront difficiles. Je vais arriver en troisième tour d’un
tournoi du Grand Chelem, c’est tout nouveau pour moi. Je suis ravie de
faire ça ici, à Roland Garros, pour la première fois. Mais je vais aussi
reprendre mes petites habitudes. Je vais me reposer, m’entraîner, me
préparer pour le prochain match, car je sais que mon adversaire est très
bonne.
Etes‐vous heureuse ou
surprise de cette très belle performance chez vous ? Parce que peu de
personnes réussissent à le faire.
Je sais que c’est quelque chose de très, très dur pour chacun d’entre
nous que de jouer à la maison, que ce soit pour les Américains aux
Etats‐Unis, les Australiens en Australie, les Britanniques en
Grande‐Bretagne, les Français en France. J’ai prouvé par le passé être
assez en mesure de gérer cette pression. Je suis déjà venue à Roland
Garros, et j’ai déjà eu d’assez bons résultats ici. Oui, c’est
difficile. C’est également difficile pour moi de jouer devant un public
français, devant mon public, mais c’est quelque chose que j’arrive
relativement bien à gérer. En fait, ça me donne de la force pour me
battre. Je suis ravie de la manière dont j’arrive à gérer cela.
Tu as joué et gagné le double, j’imagine que ce n’est rien de
sérieux… Ce n’est pas le dos… C’est la cuisse ?
C’est un peu un tout, le bas du dos, et cela descend un peu à la
cuisse. J’étais très bien sur le match contre Li Na, mais il y a
forcément des séquelles, contre une telle joueuse. Il y avait un tempo
qui était incroyable. Sur ce match‐là, j’étais très bien, mais derrière,
à froid, il y a des séquelles. Et voilà, cela m’a un peu rattrapée au
milieu du second. La tension musculaire, et c’était compliqué
d’enchaîner. J’ai vraiment eu un coup de mou. Ensuite, même au niveau de
la concentration, on se demande, mais qu’est‐ce que c’est, comment je
dois le gérer ? Je pense l’avoir bien géré, j’ai fait du mieux que je
pouvais au second. Après, j’ai bien senti que ça pouvait malheureusement
m’échapper au second. Je me suis remobilisée pour tout lâcher au
troisième. Ça a payé. C’était bien ! Derrière, j’ai fait énormément de
soins, entre mon simple et mon double, pour enchaîner le double. Ce
n’était pas évident le premier set. Je n’y étais pas du tout.
Heureusement, ensuite, c’est passé.
LES HITS DE ROLAND GARROS
Publié le vendredi 30 mai 2014 à 08:30