Invitée surprise des demi‐finales à Roland Garros, Andrea Petkovic est revenue sur sa victoire express face à Sara Errani. L’Allemande parle également de son difficile retour de blessure et des émotions ressenties suite à ce très bon résultat.
Que s’est‐il passé dans votre tête quand vous étiez menée 2–0 au début ? Vous avez enchaîné 6 jeux d’affilée en suite…
J’avais une très bonne stratégie que j’avais élaborée avec mon coach et au début, cela n’a pas marché. Je n’étais pas vraiment paniquée, mais quand vous avez une stratégie de jeu et que vous perdez les deux premiers jeux, que cela ne fonctionne pas… Je me suis un petit peu inquiétée. Mais j’ai toute confiance dans mon coach et donc je me suis dit :« Garde la stratégie sur le set et si cela ne fonctionne pas, il sera toujours temps de changer quelque chose. » J’ai eu de la chance, parce que j’ai commencé à mieux jouer et ma tactique a commencé à bien fonctionner.
Vous avez vraiment tiré avantage de sa faible qualité de service. Ca faisait partie de votre tactique ?
J’ai joué contre elle à Madrid il y a deux semaines et je n’ai pas attaqué son service autant que j’aurais pu. J’étais agressive, mais pas aussi agressive que possible. Dans ma tactique aujourd’hui, j’avais décidé d’être très agressive au retour, même de monter au filet derrière, pour lui mettre la pression. J’espérais que son service puisse baisser de niveau si j’étais très agressive. Cela faisait partie de ma tactique, cela a bien fonctionné, j’en suis ravie !
Comment vous êtes‐vous sentie nerveusement au moment de conclure ?
Ça allait. Aujourd’hui, j’étais dans une bulle. Je me concentrais uniquement sur ce que j’avais à faire. Mentalement j’ai été très forte. Quand j’étais à 6–2, 5–2, je me suis assise, je me suis dit qu’il fallait que je garde mon relâchement. J’étais vraiment dans une bulle aujourd’hui. Je ne pensais à rien d’autre. Et sur la balle de match, quand j’ai vu que sa balle tombait dehors, j’étais super soulagée et super contente ! C’était beaucoup d’émotions !
Vous avez vécu des moments très difficiles avec vos blessures. Le fait d’être revenue et d’être en demi‐finales aujourd’hui, ça doit être beaucoup d’émotions ?
Le pire moment pour moi, c’est quand j’étais blessée. Après, quand je suis revenue sur les courts, ce qui m’a rendue très malheureuse, c’est que je ne jouais plus aussi bien qu’avant. Mon jeu de jambes n’était pas bon, mon service était épouvantable. J’ai alors vécu des moments terribles… Mais ensuite, le titre à Charleston, mon premier depuis mon retour, a été un grand moment pour moi. Cela m’a permis de me détendre, au niveau mental ainsi qu’au niveau physique. Je n’étais plus autant sous pression qu’auparavant. Quand je perdais des matchs ensuite, je n’étais plus sous pression parce que je me disais : « J’ai gagné à Charleston, tout va bien se passer, continue à travailler.
Estimez‐vous être à votre place en demi‐finales ?
Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris votre question… Vous êtes en train de me demander si je mérite d’être en demi‐finale ? Bref, c’est sympa comme question ! J’espère que vous n’êtes pas en train d’insinuer quoi que ce soit… Mais bon… Certaines personnes vont peut‐être dire que j’avais un tableau plutôt sympa… Mais, encore une fois, j’ai disputé des matches difficiles. La numéro 2 mondiale a été sortie par une fille que j’ai battue ensuite. Je ne viens pas de nulle part. Je n’arrive pas en demi‐finale comme ça par hasard ! J’ai gagné mon quart de finale, et avant cela, j’ai joué beaucoup d’autres demi‐finales et quart de finales sur d’autres tournois… Ce n’est donc pas une super surprise. Ceci étant, j’apprécie le moment à sa juste valeur, parce que je n’ai jamais fait de demi‐finale ici auparavant.
Retrouvez tous les produits Roland Garros 2014
Publié le mercredi 4 juin 2014 à 19:38