On le sait, la FFT souhaite rénover ou délocaliser le site de Roland Garros. Plusieurs projets ont été mis en lumière à Versailles, Marne‐la‐Vallée, Auteuil et Gonesse. Mais pourquoi vouloir rénover le sîte mythique de la Porte d’Auteuil ? Gilbert Ysern, directeur général de la FFT a répondu à cette question dans les colonnes du quotidien Le Monde.
« Il y a un double besoin, un double manque par rapport aux structures actuelles : un toit, pour garder la continuité du jeu malgré les aléas météorologiques, et de l’espace, parce que notre stade en manque cruellement aussi bien pour les joueurs que pour le public et les médias. La démarche est qualitative. Si on veut être compétitif par rapport aux autres organisateurs de tournois, on se doit de rehausser sensiblement nos standards de qualité. La question du toit, on sait qu’on peut la régler en restant sur place, en couvrant le court Philippe‐Chatrier. C’est donc l’espace qui sera l’élément déterminant. Si on quitte la porte d’Auteuil, on ira dans un endroit où on aura tout l’espace dont on a besoin. Si on reste, il faudra réussir à pousser les murs, de manière relative. »
Quant aux mécontents qui souhaitent conserver le sîte actuel, Jean Gachassin, Président de la FFT, leur répond ceci : « Il y a un paradoxe : il y a trois ou quatre ans, certains joueurs disaient aux organisateurs : « On n’est pas bien ici, on n’a pas de place. » Aujourd’hui, ils se déplacent avec une dizaine d’accompagnateurs : le kiné, l’ostéo, le diététicien… C’est difficile de tous les accueillir. Mais lorsqu’on a commencé à évoquer la possibilité de changer d’endroit, il y a eu un tollé, les joueurs nous ont dit : « Non, on est bien ici, il y a une histoire, il ne faut pas partir. » C’est étrange. Nous, on ne doit pas réagir avec notre cœur, nous devons nous projeter sur ce que sera le tennis dans vingt ans. »
Publié le jeudi 18 novembre 2010 à 20:09