Les hommages continuent pour Virginie Razzano. Deux jours après sa splendide victoire contre Serena Williams, c’est désormais sa partenaire de double, Alizé Cornet, qui parle d’elle dans l’Equipe d’aujourd’hui. Un superbe hommage pour une grande championne.
« J’ai regardé le match de Virginie devant la télé. Elle nous a fait passé par toutes les émotions possibles. On y a toujours cru, même quand Serena s’est détachée au tie‐break, on sentait qu’elle allait faire un beau match. C’était juste incroyable ! Du grand Virginie ! Et dire qu’elle a réussi à faire pleurer Serena. Après la balle de match, j’avais la larme à l’oeil. Je connais tellement son histoire… La voir sourire comme ça et heureuse, ça m’a émue. […] Pour moi, Virginie est d’abord une joueuse surprenante, capable de sortir des matches d’on ne sait pas où ! Elle peut s’effondrer à Strasbourg [défaite par Morita, 6–1 6–3], être perdue et découragée, puis, le coup d’après, sortir Serena Williams. Moi, je l’ai vue pleurer dans mes bras après sa défaite à Strasbourg, ça m’avait beaucoup touchée. Je lui ai dit : « Ne pleure pas, tu es Virginie, tu vas y arriver. » Virginie, c’est aussi la gentillesse poussée à l’extrême, la gentillesse pure. […] Elle a une sorte d’innocence et de fraîcheur qui la rendent spéciale par rapport à tant de gens blasés. Je pense que c’est parce qu’elle a beaucoup souffert dans le passé. Elle a un destin assez noir dans l’ensemble… Pfff… C’est peut‐être ça qui la rend différente. »
Publié le jeudi 31 mai 2012 à 14:12