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SD – Safina : « Je veux montrer que je mérite cette place de n°1 »

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Dinara, tu dois être très heureuse d’être en finale. Mais tu n’avais pas l’air d’être satis­faite de ton niveau de jeu aujourd’hui…
J’ai joué de façon agres­sive, quand j’ai dû. J’ai bien joué au début du match, je me suis relâ­chée, je suis revenue quand il fallait mais j’au­rais pu plus dominer.

As‐tu des coups à améliorer ?
J’ai eu des oppor­tu­nités au début du match. Je les ai saisies dès que j’ai pu. Au début du deuxième set, j’ai un peu remonté mon niveau, cela a été suffi­sant pour gagner en deux sets.

Le fait que tu n’aies pas eu à jouer à ton meilleur niveau, que tu aies pu gagner en deux sets, cela augmente t‑il ta confiance ?
Bien entendu. Quand on sait qu’on peut faire beau­coup mieux, que l’on n’est pas en train de jouer à son meilleur niveau, cela veut dire qu’il m’en reste sous la pédale, et si j’ai besoin d’augmenter mon niveau, je suis capable de le faire.

Tu étais en finale l’année dernière, peux‐tu comparer avec cette année ?
L’année dernière, les choses étaient beau­coup plus faciles. Je suis rentrée sur le court, je n’avais rien à perdre, comme elle aujourd’hui. Elle est rentrée sur le court, elle n’avait rien à perdre. Moi, j’ai une chance cette année. Je veux gagner, j’ai plus de pres­sion. Je sais que beau­coup de gens s’at­tendent à ce que je gagne un match comme celui‐là.

On a posé cette ques­tion à ton adver­saire sur les filles qui crient quand elles jouent. Tu fais partie de ces filles, dirais‐tu toi aussi que ça devrait être interdit ?
Je ne sais pas. Quand les échanges sont longs, j’es­saie de donner tous ce que j’ai, et quand je balance mes coups, peut‐être que je crie mais je ne m’en rends même pas compte. Cela fait partie de moi, je ne fais même pas atten­tion. Il y a plein d’autres filles qui poussent des cris. Je vous avoue que j’es­saie de me concen­trer sur moi‐même et pas sur ce que font les autres, qu’elles crient ou pas.

Tu t’es adressée à la télé­vi­sion fran­çaise, tu leur as dit que tu te sentais nerveuse en début de match. Si tu devais affronter Kuznetsova samedi en finale, penses‐tu que tu auras beau­coup de pression ?
Je ne sais pas, contre les deux, les échanges seront longs. J’ai déjà joué très souvent contre elle. On se connaît très bien. Je connais les deux joueuses d’ailleurs, je ne sais pas si j’ai une favo­rite. Je ferai de mon mieux.

Le fait que ce soit ta troi­sième finale de ce Grand Chelem t’aide t‑il dans une telle occasion ?
Tout ce qui compte, c’est la victoire. J’espère que cette fois‐ci, je pourrai gagner.

Deux mots sur la Fed Cup contre la Serbie ?
Attendez, vous me parlez de l’année prochaine. Nous sommes en juin et vous me parlez de février l’année prochaine.

Oui, tu as vu le tirage au sort.
C’est beau­coup trop tôt pour y penser.

La joueuse que tu vas remplacer nous a dit hier que vu ton niveau de jeu en ce moment, tu donnais une légi­ti­mité à ta posi­tion de numéro 1. Penses‐tu que tu as déjà légi­timé ta posi­tion de numéro 1 ou que tu as encore besoin d’un match supplé­men­taire et d’une victoire ?
Ce qui manque, c’est de gagner la finale et de remporter le titre. Je veux donner cela aux gens et leur montrer que je mérite cette place. La façon dont je joue aujourd’hui démontre, je pense, que je ne démé­rite pas par rapport à ce sport.

Il y a quelques jours Justine Henin est venue en confé­rence de presse et a dit que la WTA avait besoin de leader, et que tu pouvais être candi­date pour être leader, qu’en penses‐tu ?
Attendez, je viens de passer numéro 1. Je vais jouer la finale ici, c’est la seule chose à laquelle je veux penser en ce moment.

L’année dernière, le matin de la finale te souviens‐tu de ce qui t’es passé par la tête ?
Non, je ne me souviens pas. Je pense avoir fait exac­te­ment ce que je fais d’ha­bi­tude, ce que je ferai encore cette année. Je me réveille, je me lève, je prends mon petit déjeuner, je tape quelques balles et je me prépare pour le match.

As‐tu bien géré ce moment l’année dernière ?
Je n’irais pas jusqu’à dire que j’étais trop nerveuse. J’étais fati­guée dans l’en­semble parce que mon tableau avait été diffi­cile, j’avais dû me sortir de matches diffi­ciles. Cette année, j’ai passé moins de temps sur les courts, je suis beau­coup plus fraîche.

Si tu tombes contre Kuznetsova, ce sera une finale 100 % Russe. Qu’est-ce que cela représentera ?
Ce serait génial pour les gamins qui nous regardent à la télé. Quand j’étais enfant, je me souviens. En 2004, il y avait déjà deux Russes en finale. Ce sera génial pour eux d’avoir encore deux russes. Pour ma part, je jouerai mon jeu.

Modifieras‐tu ton jeu en fonc­tion de l’adversaire ?
Ce sont des filles qui courent très bien. A moi d’être sur le court, bien présente, de frapper dur dans la balle et d’uti­liser toutes les armes.