Gilles Simon est apparu résigné, en conférence de presse, après sa défaite en cinq manches, face à Stanislas Wawrinka, 7–5 6–7(5) 6–7(3) 6–3 6–2. Il a perdu, il aurait pu gagner… Mais sur la fin du match, c’est le meilleur qui s’est imposé.
Gilles, qu’est-ce qui te déçoit le plus dans ce type de défaite ?
Ce qui me déçoit le plus, à chaque fois, dans ces cas‐là, c’est de ne pas être meilleur… C’était un match difficile, un très bon match. Il y a la défaite, au bout, qui fait mal. Mal. Comme sur les trois derniers Grands Chelems, j’ai envie de dire. Ca a été le bal des occasions manquées, je trouve. Mais, en même temps, il y a eu d’autres fois où je m’en suis bien sorti. C’est forcément décevant, parce que j’ai la possibilité de prendre les devants. Mais je n’y arrive pas. J’ai eu des balles de set, que je ne concrétise pas. D’un autre côté, j’aurais pu perdre aussi les manches que je gagne. Donc il n’y a pas grand‐chose de plus à dire. Il a fait un match énorme. Voilà… Bravo.
Qu’est-ce que tu aurais pu mieux faire ?
Ah non, mais, sur la fin du match, il frappait, ça tombait à 20 centimètres de la ligne de fond, il a dû faire trois fautes directes, quand il lâchait le bras, c’était tout le temps dedans. Je n’arrivais plus à m’en sortir. Bon, j’ai aussi baissé sur mon service, mais, surtout, lui, il prenait la balle très tôt, il frappait fort. Je n’avais pas grand‐chose de plus à faire.
Tu ne penses pas que tu aurais dû plus prendre ta chance sur tes occasions ?
Vous savez, c’est toujours le problème du tennis, le problème du terrain. Dans ce match, j’ai dû faire 1000 choix ou plus. Il y en a eu beaucoup de bons. Mais, forcément, on ne retient que le résultat. C’est comparable à la panenka, au foot. Celui qui la tente, si elle est dedans, passe pour un génie. Mais s’il la rate…
Cette défaite, elle te fait penser à celle contre Melzer (en Coupe Davis, 7–6(7), 3–6, 1–6, 6–4, 6–0) ?
Non, je ne sais pas trop. Je trouve que cette défaite se rapproche assez de celle d’Isner (à l’US Open 2011, 7–6(2), 3–6, 7–6(2), 7–6(4)). Maintenant… Si, c’est vrai, un peu Melzer. Les matches en cinq sets, c’est dur. J’en gagne beaucoup aussi. Et j’en perds, comme ça. Melzer, je n’y pensais plus à celui‐là ! C’est gentil de me le rappeler ! (Rires) Ouais, maintenant que tu le dis, complètement. Contre Benneteau aussi, cette année, c’est un peu pareil, j’ai des balles. Face à Isner, j’ai des balles de set également, je perds. Mais, encore une fois, des matches en cinq sets, j’en ai aussi gagné juste avant. C’est vrai que je préfère perdre face à Federer, me prendre une rouste, comme l’année dernière, à Roland. J’ai moins de regrets dans ces cas‐là.
Il a fait appel au kiné ; tu l’as senti gêné à un moment ?
Oh, je ne pense pas du tout qu’il était gêné. Ou alors je n’ai pas bien vu dans quelle mesure. (Rires)
Votre envoyé spécial, à Roland Garros.
Publié le vendredi 1 juin 2012 à 21:06