AccueilSumyk : "Muguruza - Sharapova, un match qui va être musical"

Sumyk : « Muguruza – Sharapova, un match qui va être musical »

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Coach de Garbine Muguruza, Sam Sumyk s’est entre­tenu pour GrandChelem / WLT sur la première semaine de sa joueuse. L’entraîneur fran­çais aborde notam­ment le quart de finale à venir face à Maria Sharapova et la gestion d’une journée pluvieuse. Le Breton est fidèle à lui‐même, franc et sincère.

Sam, êtes‐vous satis­fait des perfor­mances de votre joueuse au cours de cette première semaine ?

On est ravis car le mot d’ordre était de survivre à la première semaine. C’était l’idée géné­rale. Elle a réussi à le faire et elle a très bien fini en maitri­sant parfai­te­ment le cas Stosur (au troi­sième tour). Non seule­ment on a survécu mais on est prêt pour la suite. La bonne nouvelle est que la première semaine est réglée. La mauvaise est qu’il s’agit d’une seule semaine. Il y en a deux.

Néanmoins, vous dites qu’elle a mieux fini, cela sous‐entend une montée en puissance ?

Je ne sais pas si on peut parler de monter en puis­sance mais l’état d’esprit et la menta­lité que l’on a souhaité mettre en place, déve­lopper, main­tenir et avoir tous les jours au travail ont été respectés. On a bien tenu notre feuille de route et c’est assez inté­res­sant et surtout ce n’était pas obligatoire.

C’est quoi état d’esprit et mentalité ?

On essaie de revenir à l’es­sen­tiel, à une certaine simpli­cité pour elle, cela peut paraître vague dit comme cela mais c’est notre vrai axe de travail. On a donc travaillé son jeu, sa notion de l’effort, le tout avec beau­coup d’intensité.

Comment voyez‐vous ce quart de finale face à une Maria Sharapova qui rejoue bien ?

Je ne sais pas trop, je sais juste que ça va être musical (sourire). La rencontre dépend égale­ment du temps et de la météo. Ce qui me plaît c’est que ma joueuse est une grande combat­tante, elle va donc en jouer une autre, c’est assez exci­tant quand on est fan de tennis. On devrait avoir deux grandes cham­pionnes sur le court. Cette oppo­si­tion me plaît et m’intéresse.

Imaginons une journée perturbée par la pluie. Comment gérez‐vous cela avec votre joueuse ?

L’entraîneur peut gérer la journée assez faci­le­ment car c’est juste un peu de logis­tique. La joueuse se gère elle toute seule, elle est assez grande. On est par exemple à l’affût d’un chan­ge­ment de court. Une journée comme ça c’est surtout énor­mé­ment d’attente. On ne va pas s’échauffer 15 fois pour préparer un match. On sait quand on va y aller. On ne met pas le moteur en route pour l’arrêter car on ne va pas y aller tout de suite. On sait quel match on doit suivre. C’est tout. Ici, ils sont assez bons dans la program­ma­tion. On reste toute l’équipe ensemble souvent, on discute, on regarde de temps en temps les autres rencontres C’est une petite routine, on attend tran­quille­ment sans « bouffer » le moins d’énergie émotion­nelle possible. 

Et comment faites‐vous pour l’échauffement ?

On fait beau­coup de prépa­ra­tion avec la kiné et de tipping. On a des petites réfé­rences. Par exemple après un set on commence le tipping, à 2–1 on commence l’échauffement etc… Ce sont des habi­tudes et au final tout le monde fait ça. Le tennis se fait deux à trois heures avant le match. La joueuse s’échauffe souvent seule avec la musique. On fait des choses simples, essen­tielles et basiques. C’est ce qui marche le mieux.

De votre envoyé spécial à Roland‐Garros