Interviewé par les lecteurs du journal le « Maine Libre », Jo‐Wilfried Tsonga a abordé, sans tabou, la question de sa domiciliation en Suisse :
« Le but dans ma vie, avant de réussir dans le sport, c’était de m’en sortir, tout simplement. Au début j’ai galéré, comme beaucoup de personnes. J’ai eu du mal à payer mon loyer, j’ai mangé des pâtes tous les soirs. Et une carrière de sportif peut s’arrêter très vite. Je suis bien placé pour le savoir avec toutes les blessures que j’ai eues. Donc la démarche au départ, c’était de sauver tout ce que je pouvais, au cas où. On a tous envie d’améliorer notre quotidien, c’est légitime. »
« Nous sportifs, on sert facilement de bouc‐émissaire, alors que nous ne sommes pas grand‐chose par rapport à des entreprises qui génèrent des milliards et délocalisent pour ne rien payer. Moi, je paye mes impôts sur ce que je gagne en France, et c’est une grande partie de mes revenus. D’ailleurs, l’an dernier, j’ai dû verser environ 250 000 euros. Et je paye évidemment aussi des impôts en Suisse. Je pense que je ne vole pas l’Etat et que je participe aux efforts comme les autres. On est nombreux à vouloir revenir en France, mais avouez que c’est de plus en plus difficile. »
La raquette de Jo‐Wilfried Tsonga, ici !
Publié le mercredi 18 décembre 2013 à 19:29