Demain à Coubertin, un hommage sera rendu à Amélie Mauresmo, triple vainqueur de l’Open GDF Suez. Dans un tournoi vierge de véritable tête d’affiche, et déjà touché par l’élimination de 2 des 4 Françaises engagées, le souvenir nostalgique des victoires d’Amélie devrait être bien présent. Il y a quelques jours, l’ex‐numéro 1 mondiale s’est confiée au site Sportweek, évoquant notamment son rapport si particulier avec ce tournoi parisien. Extraits.
La retraite
« Ça va. Je voulais éviter les contraintes que j’ai connues pendant toutes mes années de tennis. Je prends le temps de me reposer, de vivre. J’étudie les propositions qui m’arrivent d’un peu partout. Je me projette déjà sur le futur parce que je n’ai pas envie de ne rien faire pendant longtemps. Mais je veux bien y réfléchir et me fixer des étapes pour y arriver. Comme je le faisais au tennis. Je n’ai aucun regret. Je disais à des amis que quand l’Open d’Australie allait arriver j’aurais peut‐être un petit pincement. Mais pas du tout. Je sais trop les efforts que ça demande en amont. Mais je n’ai pas de regret, je suis en accord avec ma décision. »
L’avenir
« Je devrais devenir consultante télé. Mais c’est une partie de ce que je veux faire en télévision. Je n’ai pas envie de m’arrêter aux commentaires. J’ai envie d’une émission où l’on prend une personnalité qu’on suit en reportage dans une première partie et où je fais un entretien ensuite. Mais pour l’instant, je n’en ai discuté avec aucune chaîne. Devenir directrice d’un tournoi me tenterait. Ça fait partie des choses que j’ai en tête et qu’il faut que j’approfondisse. Mais je n’ai pas envie de le faire en étant la plante verte qu’on pose pendant la conférence de presse. Si je le fais, je veux apporter mon expérience. En fait, quel que soit le projet, je veux m’investir dedans et apporter une valeur ajoutée. Sinon je me suis inscrite au marathon de New‐York il y a une semaine. Je me suis mis dans une grosse m… (Rires). J’ai commencé à m’entraîner lundi avec Xavier Moreau (Ndlr : son ancien préparateur physique). »
Coubertin et l’Open GDF SUEZ
« La dernière fois que j’ai quitté ce stade, j’étais en larmes. Ça pourrait se reproduise mercredi (Ndlr : lors de l’hommage qui lui sera rendu). Je ne sais pas ce qui est prévu ni comment ça va s’organiser. Mais ça fait partie de ma carrière cette émotion‐là. Et ce tournoi a été de loin le plus émouvant, année après année. En fait dans ce stade, ce qu’il y a de si particulier, c’est le public.C’est une salle qui se prête à la communion avec un public très proche du court. Du coup, elle se réalise complètement. C’est un public de connaisseurs, les gens sont inconditionnels du début à la fin. Ils m’ont portée sur la dernière édition de manière incroyable. Je me nourrissais de ça. En fait, l’hommage, ils me l’ont rendu de jour de la finale 2009. Dans la standing‐ovation à la fin, il y avait du respect, de l’admiration et de l’amour. Ce retour à Coubertin va probablement faire naître quelques regrets. Il y aura surtout la nostalgie du rapport que j’avais avec ce public. En tant que sportif, on est en demande de cet amour et de cette reconnaissance. Enfin, je dirais que ce n’était malgré tout pas l’endroit idéal pour jouer mon dernier tournoi. Ce que j’aurais dû faire, c’est arrêter après Wimbledon, l’an passé. Refaire une préparation hivernale juste pour aller jusqu’à Coubertin, je n’aurais pas pu. A la limite, si j’avais dû refaire une saison, je serais allée jusqu’à Wimbledon 2010. »
Publié le mardi 9 février 2010 à 21:30